CONTREPOINT – La nomination de l’ancien commissaire européen Michel Barnier a changé la donne pour toutes les forces partisanes.
Faut-il parler d’un « effet Barnier » ? Il est clair que, maintenant qu’il est Premier ministre, le seul effet à attendre est celui qui permettra d’assainir les finances publiques, de lutter contre l’insécurité, de relancer les services publics et de réguler l’immigration. Mais il est un fait que, sur le plan politique, la nomination de l’ancien commissaire européen a changé la donne pour toutes les forces partisanes.
C’est spectaculairement vrai pour la gauche. Elle s’était proclamée victorieuse aux législatives, et avait installé l’idée que tout choix pour Matignon autre que Lucie Castets serait une question de “ négation démocratique »sinon “ coup d’État ». Aujourd’hui, elle n’a plus que ses yeux pour pleurer. Ce qui devait être, samedi, un soulèvement populaire qui devait, par son ampleur, permettre de contraindre Emmanuel Macron à accepter le prétendu verdict des urnes, a tourné au fiasco. Même en acceptant les chiffres des organisateurs, on en était très loin…