Le texte adopté vise à moderniser le Pacte de stabilité, qui limite le déficit de l’administration publique de chaque pays à 3% du PIB et la dette à 60%.
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Il s’agit d’une réforme destinée à garantir le redressement des finances publiques des États membres de l’Union européenne tout en préservant les investissements. Les députés européens, réunis en session plénière à Strasbourg, ont voté mardi 23 avril la révision des règles budgétaires de l’UE. Le texte, âprement négocié pendant plus de deux ans, a obtenu un large soutien des trois principaux groupes politiques : les conservateurs du PPE, les sociaux-démocrates (S&D) et les libéraux (Renew).
Le texte sera appliqué cette année par les ministres des Finances des Vingt-Sept pour préparer leurs budgets 2025. La réforme vise à moderniser le Pacte de stabilité, créé à la fin des années 1990 et qui limite le déficit de l’administration publique de chaque pays. à 3% du PIB et la dette à 60%. Jugé trop strict, ce cadre n’a jamais été vraiment respecté et a été jugé obsolète.
Tout en confirmant ces ratios emblématiques, le nouveau texte assouplit un peu l’ajustement demandé aux pays de l’UE en cas de déficits excessifs, s’ils acceptent des investissements et des réformes structurelles. Surtout, l’effort sera adapté à leur situation individuelle. Concrètement, il prévoit que les États présentent des trajectoires sur quatre ou sept ans afin d’assurer la soutenabilité de leur dette.
La gestion se concentrera sur l’évolution des dépenses, un indicateur jugé plus pertinent que les déficits qui peuvent fluctuer en fonction du niveau de croissance. LL’Allemagne et ses alliés ont cependant obtenu un effort quantifié minimum pour réduire la dette et les déficits de tous les pays présentant des déficits excessifs, malgré les réticences de la France et de l’Italie.
Les nouvelles règles sont « plus flexibles, plus crédibles dans leur mise en œuvre » et ils «permettra une réduction progressive de la dette publique sans compromettre la croissance»a estimé le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni. Les Verts, la gauche radicale et certains élus S&D dénoncent de leur côté un retour à l’austérité.
Selon eux, une telle politique d’austérité ralentirait les investissements et profiterait aux populistes, après trois ans de suspension des règles budgétaires européennes face au double choc de la pandémie et de la guerre en Ukraine.
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