Les négociations entre les syndicats et l’Alliance maritime des États-Unis sont bloquées, notamment sur la question des salaires.
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Ils disent qu’ils veulentcombattre aussi longtemps que nécessaire”. Les dockers de 14 grands ports américains ont commencé à manifester tôt mardi 7 octobre, après l’échec des négociations de dernière minute entre leur syndicat et l’Alliance maritime. La grève au port de Virginie, l’une des installations concernées, a commencé peu après minuit, a annoncé le port sur son site Internet, ajoutant que les discussions entre l’Alliance maritime des États-Unis (USMX), qui représente les employeurs, et le syndicat ILA “sont dans une impasse”.
Lundi soir, les deux partis ont annoncé avoir repris leurs négociations qui, entamées en mai, butaient sur les salaires et l’automatisation. “Au cours des dernières 24 heures, l’USMX et l’ILA ont échangé des contre-offres sur les salaires”a assuré l’Alliance Maritime dans un communiqué lundi soir, précisant qu’elle avait “amélioré” sa proposition et a demandé une prolongation de l’accord social pour poursuivre les négociations.
Le syndicat ILA prévoyait de faire grève dès l’expiration des conventions collectives dans les ports de la côte Est et du golfe du Mexique. L’USMX représente les employeurs de 36 ports répartis le long des côtes du Maine (nord-est) au Texas (sud), sur le golfe du Mexique, jusqu’à la Floride (sud-est). En face, le syndicat des dockers compte 85 000 adhérents aux Etats-Unis.
« Les membres de l’ILA méritent d’être rémunérés pour le travail important qu’ils accomplissent pour maintenir la fluidité et la croissance du commerce américain. »a déclaré le syndicat lundi matin, dénonçant « Des milliards de dollars de bénéfices » engrangés par les ports et les transporteurs maritimes, y compris lors de la pandémie de Covid-19. « Pendant ce temps, les membres dévoués de l’ILA continuent d’être paralysés par l’inflation en raison de salaires injustes. » il a continué.
L’Alliance a critiqué le syndicat pour avoir refusé toute discussion pendant des semaines, empêchant ainsi un accord sur le nouvel accord de six ans. Et Joe Biden, qui se présente comme le « le président le plus favorable aux syndicats »a annoncé, cinq semaines avant l’élection présidentielle, qu’il n’avait pas l’intention d’intervenir. Il peut cependant activer la loi Taft-Hartley – utilisée à de nombreuses reprises pour les grèves de l’ILA avant 1977 -, permettant d’imposer un moratoire de 80 jours.