les dossiers qui attendent la nouvelle ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet

Cofondatrice d’En Marche avec Emmanuel Macron, Astrid Panosyan-Bouvet succède à Catherine Vautrin, qui occupait également le poste de ministre de la Santé. A 53 ans, il s’agit du premier poste ministériel de la députée parisienne.

Plusieurs dossiers épineux attendent la nouvelle ministre du Travail et de l’Emploi, la macroniste Astrid Panosyan-Bouvet, qui devra gérer des dossiers sensibles comme la réforme des retraites et l’assurance chômage.

La question brûlante de la réforme des retraites

Le nouveau ministre sera d’emblée confronté à la contestation politique et sociale autour de la réforme des retraites, à savoir le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, progressivement mis en place depuis l’an dernier. A l’Assemblée, le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire veulent abroger ce texte.

Plusieurs syndicats soutiennent cette demande d’abrogation. La CGT, Solidaires et la FSU appellent à une journée de grève et de manifestations dans dix jours, le mardi 1er octobre. La CFDT, de son côté, réclame la suspension du texte avant de repenser le système de retraites.

Le Premier ministre semble déjà avoir donné une feuille de route : juste après sa nomination, Michel Barnier a déclaré vouloir rouvrir le débat sur la réforme, pour l’améliorer pour les personnes les plus fragiles. Mais de quelle marge de manœuvre disposera Astrid Panosyan-Bouvet ? Le chef de l’Etat Emmanuel Macron tient à cette réforme clé de sa présidence.

Indemnisation du chômage, emploi des seniors, salaires

Cofondateur d’En Marche après un passage dans les rangs du PS dans les années 2000, le nouveau ministre devra aussi se pencher très vite sur l’assurance chômage car les règles actuelles sont valables jusqu’à fin octobre. Le gouvernement devra les maintenir ou les réformer. Gabriel Attal, l’ancien Premier ministre, a tenté cet été de réduire la durée d’indemnisation du chômage. Astrid Panosyan-Bouvet avait critiqué ce projet, qui avait ensuite été balayé par la dissolution.

Ces derniers mois, elle a également fait des propositions sur l’emploi des seniors, autre grand chantier dans le sillage de la réforme des retraites. Comment inciter les entreprises à embaucher ou à conserver leurs salariés de plus de 55 ans ? La macroniste a évoqué une approche du « donnant-donnant » qui fait écho à une demande insistante des syndicats : établir des conditions pour les aides aux entreprises. Certains dirigeants syndicaux pensent donc « pouvoir trouver un terrain d’entente », avec la nouvelle ministre, si elle a les mains libres.

Finalement, la femme qui a occupé des postes élevés dans de grandes entreprises devra prendre en charge la question du salaire minimum et des bas salaires. Un sujet au cœur des débats ces derniers mois.