« Les emplois de l’économie verte sont souvent vendus comme des emplois vertueux, bons pour la protection de l’environnement, pour la croissance économique et offrant de meilleures conditions de travail à ceux qui les occupent.explique Nathalie Havet, professeur d’économie à l’École nationale des travaux publics de l’État. Nous avons cependant été surpris par des écarts importants dans les conditions de travail entre les métiers de ce secteur et ceux des autres pans de l’économie, notamment en matière de manutention ou d’exposition aux vibrations mécaniques.”, poursuit celui qui est également co-auteur de l’étude de la direction de la recherche, des études et des statistiques (Dares) « La pénibilité du travail dans les métiers de l’économie verte » de juillet 2023.
Les salariés de l’économie verte sont ainsi davantage exposés aux facteurs de pénibilité : 67 % d’entre eux sont dans ce cas, contre 60 % de l’ensemble des salariés français. Ils souffrent davantage de contraintes physiques marquées (57 % contre 47 %), notamment de postures difficiles (52 % contre 43 %) et d’une exposition à un environnement physique agressif, notamment à des agents cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques (23 % contre 7,5 %) et à des nuisances sonores (16 % contre 8 %). En revanche, ils sont moins soumis à des rythmes de travail atypiques (travail posté, travail répétitif).
« Le travail est très physique »explique Laurent C., 33 ans, chef de projet sites et sols pollués au sein d’une entreprise spécialisée dans la réhabilitation de sites. Il intervient notamment sur le diagnostic des sites appartenant à la catégorie “installation classée pour la protection de l’environnement”. « Les deux principaux facteurs de pénibilité sont les postures, puisque nous travaillons au ras du sol, et le port de charges, notamment pour le forage, où le matériel nécessaire est très lourd., il explique. Des conditions qui s’ajoutent aux bas salaires et rendent le recrutement très difficile dans le secteur. De plus, la progression de carrière reste compliquée.
Le Commissariat général au développement durable regroupe sous le terme de « métiers verts » les métiers de l’assainissement et du traitement des déchets, du traitement des pollutions, de la production et de la distribution d’énergie et d’eau ainsi que de la protection de la nature. Tandis que les métiers dits « verdissants » n’ont pas de finalité directement environnementale. Ils sont amenés à prendre en compte les problématiques environnementales : transport, bâtiment, tourisme, etc.
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