Les États-Unis sont les grands absents du Salon africain de l’aéronautique et de la défense de Pretoria

L’Afrique du Sud accueille jusqu’à la fin de la semaine l’African Air and Defence Show, sur la base aérienne de Waterkloof, près de Pretoria. Et pour cette 12e édition, plusieurs pays sont venus présenter leurs équipements militaires, comme la Turquie et le Pakistan. Mais une absence était notable : celle des États-Unis, alors que la Russie avait bel et bien fait le déplacement.

Avec notre envoyé spécial à Pretoria, Claire Bargelès

Lors de sa tournée des exposants mercredi, le président Cyril Ramaphosa n’est pas passé par là, mais Moscou dispose bien d’un stand, dans l’un des hangars de cette base aérienne sud-africaine, pour montrer les équipements proposés par l’agence Rosoboronexport, chargée des exportations d’armes pour le pays. En revanche, aucune trace de ses avions de combat. La Russie est présente aux côtés des autres alliés des BRICS, avec la Chine, le Brésil et l’Inde qui sont également venus présenter leurs équipements militaires.

Quant à l’absence des Etats-Unis, le parti Alliance démocratique sud-africaine (DA) dénonce un manque de volonté de Pretoria, qui n’a pas accordé à temps les autorisations nécessaires pour permettre à la délégation de venir avec son matériel. Mais pour le ministre de la Défense de l’ANC, ce sont les Américains qui n’ont pas suivi la procédure jusqu’au bout.

Cet événement intervient alors que le ministre sud-africain des Affaires étrangères Ronald Lamola revient d’une visite à Washington pour renforcer les liens entre les deux pays. Il s’agit d’un nouvel exemple de l’équilibre auquel l’Afrique du Sud est régulièrement confrontée depuis le début de la guerre en Ukraine et de sa position de non-alignement.

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