Entre hausse des prix et manque d’offres de courte durée, étudiants et stagiaires ont de plus en plus de mal à trouver un logement abordable dans la capitale, à moins de 100 jours des Jeux de Paris.
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Sur les réseaux sociaux, les appels à l’aide se multiplient, avec des messages venant de jeunes stagiaires qui recherchent un logement de courte durée à Paris. Un véritable casse-tête, qui s’intensifie à l’approche des Jeux de Paris. Certains doivent donc se débrouiller, comme Gwendoline, qui attend comme chaque jour son train en gare Saint-Lazare à Paris pour rentrer à Rouen. Cette étudiante en informatique a commencé son stage il y a trois semaines, mais elle n’a pas trouvé de logement.
“jeJ’ai un ami qui m’héberge à Rouen pour que je puisse prendre le train tous les jours.”, elle explique. Sauf que son voyage dure « 1h48, le matin et le soir ». Une situation devenue “invivable” pour la jeune femme. “Je ne peux rien faire de mes journées à part aller et venir”se lamente-t-elle.
Ne faisant rien de ses journées, à part continuer à scanner les annonces immobilières dans le train. “Je regarde les logements qui sont apparus dans la journée. Mais même si j’envoie des mails, je reçois très peu de réponses, donc je me décourage un peu”, parce que je me dis que je ne le trouverai jamais avant les JO”s’inquiète Gwendoline.
“Je me dis que si les choses vont déjà mal, ce sera encore pire.”
Devant une agence immobilière à Paris, Damien scrute les annonces. Il est étudiant à Toulouse et son stage commence dans deux semaines et demie. “J’ai contacté des agences qui m’ont simplement dit : ‘là, en ce moment, c’est la galère, voir en septembre’. Mais je ne peux pas, je n’ai pas quatre smic pour mettre dans un loyer.”
De nombreux stagiaires pauvres s’appuient donc sur les associations et syndicats étudiants. Comme Salomé Hocquard, déléguée générale adjointe de l’Unef. “Ce n’est absolument pas normal que nous soyons en difficulté” elle regrette, d’autant plus que « De plus en plus de formations rendent le stage obligatoire ». Salomé et son syndicat tentent de donner des conseils à ces jeunes : « Ce qu’on essaie de dire aux étudiants, très honnêtement, c’est que l’été, il faudra trouver un stage ailleurs qu’à Paris, car ce sera très compliqué de trouver un logement.
Entre « 500 et 600 euros » par semaine
Patrice Amselem, agent immobilier depuis plus de 30 ans à Paris, confirme cette tendance chez les propriétaires. Ces derniers “ne sont pas très enclins à louer six mois, trois mois, deux mois… Il y en a un qui m’a dit : ‘Je peux louer, à la semaine, pendant les JO, entre 500 et 600 euros'”il admet.
Face à cette problématique, certaines alternatives ont la cote, comme RoomLaLa, une plateforme qui permet de louer une chambre chez un particulier. Son fondateur, Philippe Rouale, est du même avis. « Nous sommes un système de logement important pour les étudiants car nous sommes, en général, beaucoup moins chers que les logements traditionnels. » Cela coûte en moyenne 60 euros par nuit. Mais à l’approche des Paris Games, les prix sur la plateforme ont augmenté de 25 % pour cet été.