« La défense aérienne est notre priorité aujourd’hui. » Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, l’a encore répété aujourd’hui proche de la rupture, faute d’un nombre suffisant de systèmes anti-aériens pour le protéger et de munitions pour les alimenter. Selon Kiev, 80 % du système énergétique du pays est désormais endommagé et le nombre de civils tués lors des bombardements a recommencé à augmenter. Le 17 avril, une frappe de missile a tué 17 personnes et en a blessé 78 autres à Tchernihiv.
Conscients du danger qui menace les Ukrainiens, les Etats européens tentent de s’organiser pour leur venir en aide, après avoir salué la reprise du soutien américain, qui pourrait cependant mettre quelques semaines à se concrétiser après le vote par la Chambre des représentants d’une nouvelle enveloppe de budget. 60,8 milliards de dollars (57 milliards d’euros). A la demande de Josep Borrell, le haut représentant des Vingt-Sept pour les affaires étrangères, les ministres européens doivent tenter, lundi 22 avril à Luxembourg, de renforcer leur soutien.
Mais les progrès sont laborieux. Ainsi, les chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Union se sont gardés, lors du Conseil européen des 17 et 18 avril, de faire la moindre promesse. Seul le Premier ministre sortant des Pays-Bas, Mark Rutte, s’est dit prêt à racheter du matériel détenu par certains pays afin de le transférer en Ukraine : « on sait que plusieurs pays ont des stocks de systèmes (défense sol-air à moyenne portée) Patriote, ne voulant peut-être pas les livrer directement”il a dit.
En marge de ce sommet, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a également encouragé les États membres à faire un geste, indiquant que la priorité était de soutenir la défense aérienne de l’Ukraine, plutôt que de respecter à tout prix les normes d’équipement internes de l’Alliance atlantique. Une manière d’inciter les capitales européennes à puiser dans leurs arsenaux et à les transférer à Kiev.
Bon élève de la classe, l’Allemagne a déjà livré deux des douze systèmes Patriot dont elle dispose, et a assuré qu’elle en fournirait prochainement un troisième. Le chancelier Olaf Scholz encourage les alliés européens à faire de même. Mais “Les autres pays refusent de se séparer”observe un diplomate allemand, évoquant les quatre Etats membres également équipés de Patriot : le Royaume-Uni, l’Espagne, les Pays-Bas et la Pologne, cette dernière soucieuse de maintenir ses capacités de défense aérienne du fait de son voisinage avec l’Ukraine et la Biélorussie.
Il vous reste 58,55% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
Chaque week-end, les « Experts du livre » présentent leurs choix de lecture. Publié 22/09/2024 11:11 Temps de lecture :…
Vidéos AFP - FranceA Marseille, un blocus maritime contre la « pollution » des navires de croisièreA bord de canoës,…
Outre-mer : avec François-Noël Buffet, Matignon reprend la mainLe mondeAlexandre Portier nommé à la réussite scolaire, un ministre délégué défend…
Les cookies et technologies similaires que nous utilisons sur Mediapart sont de différentes natures et nous permettent de poursuivre différentes…
Le député d'Horizons Paul Christophe et nouveau ministre des Solidarités, de l'Autonomie et de l'Égalité entre les femmes et les…
Cette nouvelle version sans le fauteuil en rotin propose un regard sur le désir féminin à contre-courant du film qui…