Elles se battaient depuis trois jours. Avec cette peur au ventre, innommable et honteuse, du zéro pointé à domicile. La médaille avait déjà échappé à Brianna Vidé mardi lors de l’épreuve individuelle de sabre. Cette fois, elle n’a pas échappé aux fleurettistes expérimentées de l’équipe de France d’escrime en fauteuil.
Jeudi 5 septembre, Maxime Valet, Ludovic Lemoine et Damien Tokatlian – avec Yohan Peter comme remplaçant – ont arraché la médaille de bronze face à l’Italie au terme d’un match dont l’issue s’est jouée lors des derniers relais (45-36). Les visages abattus des derniers jours pouvaient enfin laisser place à des sourires radieux.
« Cette médaille est délicieuse »apprécié peu après le match Ludovic Lemoine et ses coéquipiers. Pour les trois hommes, ce bronze, « ici au Grand Palais, avec ce public »avait la valeur de l’or. « Individuellement, on a tous eu des frustrations. Le groupe était un peu en difficulté, il faut l’avouer. Alors finir comme ça, contre l’Italie, à domicile… Cette médaille, c’est très, très beau. »acquiesce Maxime Valet qui, comme ses deux compagnons d’armes, rangera sabre et fleuret après les Jeux.
La victoire a même fait couler quelques larmes aux yeux du maître d’armes Jean-Loup Boulanger. « Les Italiens sont plus forts que nous, nous ne les avons jamais battus en trois ans de préparation. Cela montre qu’aucune montagne n’est insurmontable »soutient le sélectionneur national.
« Le goût d’un trophée partagé »
L’escrime fauteuil française a ici son nouvel Everest. Euphorique, Maxime Valet est revenu sur le moment clé du match, lors des derniers relais. La France était alors menée 28 touches à 30. « Nous savions que les Italiens, si nous les tenions, à un moment donné, le public ferait la différence. »
La prophétie s’est réalisée. Le docteur Valet – le Toulousain est médecin du sport quand il n’est pas sur la piste – n’a fait qu’une bouchée du jeune Michele Massa (7-2), et a passé le relais avec trois touches d’avance (35-32) à Ludovic Lemoine. Ce dernier, en difficulté toute la journée, semblait avoir enfin trouvé son escrime (40-35) face à Matteo Betti.
Le finisseur de l’équipe, Damien Tokatlian, n’a pas tremblé face à Emmanuele Lambertini. Cinq touches à une, l’affaire était réglée. « Dans l’épreuve par équipes, ce sont les relais finaux qui sont décisifs. Les six premiers ne servent qu’à construire les trois derniers. »explique le doyen de l’équipe (54 ans), qui a toujours montré la voie à ses partenaires, même lors de la défaite, plus tôt dans la journée, contre les Britanniques – finalement vice-champions paralympiques contre la Chine.
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Elles se battaient depuis trois jours. Avec cette peur au ventre, innommable et honteuse, du zéro pointé à domicile. La médaille avait déjà échappé à Brianna Vidé mardi lors de l’épreuve individuelle de sabre. Cette fois, elle n’a pas échappé aux fleurettistes expérimentées de l’équipe de France d’escrime en fauteuil.
Jeudi 5 septembre, Maxime Valet, Ludovic Lemoine et Damien Tokatlian – avec Yohan Peter comme remplaçant – ont arraché la médaille de bronze face à l’Italie au terme d’un match dont l’issue s’est jouée lors des derniers relais (45-36). Les visages abattus des derniers jours pouvaient enfin laisser place à des sourires radieux.
« Cette médaille est délicieuse »apprécié peu après le match Ludovic Lemoine et ses coéquipiers. Pour les trois hommes, ce bronze, « ici au Grand Palais, avec ce public »avait la valeur de l’or. « Individuellement, on a tous eu des frustrations. Le groupe était un peu en difficulté, il faut l’avouer. Alors finir comme ça, contre l’Italie, à domicile… Cette médaille, c’est très, très beau. »acquiesce Maxime Valet qui, comme ses deux compagnons d’armes, rangera sabre et fleuret après les Jeux.
La victoire a même fait couler quelques larmes aux yeux du maître d’armes Jean-Loup Boulanger. « Les Italiens sont plus forts que nous, nous ne les avons jamais battus en trois ans de préparation. Cela montre qu’aucune montagne n’est insurmontable »soutient le sélectionneur national.
« Le goût d’un trophée partagé »
L’escrime fauteuil française a ici son nouvel Everest. Euphorique, Maxime Valet est revenu sur le moment clé du match, lors des derniers relais. La France était alors menée 28 touches à 30. « Nous savions que les Italiens, si nous les tenions, à un moment donné, le public ferait la différence. »
La prophétie s’est réalisée. Le docteur Valet – le Toulousain est médecin du sport quand il n’est pas sur la piste – n’a fait qu’une bouchée du jeune Michele Massa (7-2), et a passé le relais avec trois touches d’avance (35-32) à Ludovic Lemoine. Ce dernier, en difficulté toute la journée, semblait avoir enfin trouvé son escrime (40-35) face à Matteo Betti.
Le finisseur de l’équipe, Damien Tokatlian, n’a pas tremblé face à Emmanuele Lambertini. Cinq touches à une, l’affaire était réglée. « Dans l’épreuve par équipes, ce sont les relais finaux qui sont décisifs. Les six premiers ne servent qu’à construire les trois derniers. »explique le doyen de l’équipe (54 ans), qui a toujours montré la voie à ses partenaires, même lors de la défaite, plus tôt dans la journée, contre les Britanniques – finalement vice-champions paralympiques contre la Chine.
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