En apparence, l’écologisation des flottes d’entreprise est une affaire fluide. Selon les chiffres du baromètre Arval (filiale du groupe BNP Paribas, spécialisée dans la location longue durée), réalisé avec l’institut Ipsos, 83 % des entreprises françaises « ont déjà adopté au moins une technologie alternative pour leurs voitures particulières »autrement dit un véhicule tout électrique ou un hybride rechargeable. « Le 100 % électrique est désormais présent dans trois entreprises sur dix ; c’est l’énergie alternative qui a connu la plus forte croissance (5 points) » en 2023, évalue cette étude publiée fin mars et réalisée, pour la partie française, auprès de trois cents entreprises.
Cependant, nous sommes encore loin du but. En 2023, la part des voitures électriques dans les immatriculations de véhicules de société atteint péniblement la barre des 11 %, soit deux fois moins que la part des achats de « watts » effectués par les particuliers.
La loi d’orientation des mobilités (LOM), adoptée en 2019, impose, à partir de 2024, un quota de 20 % de véhicules électrifiés aux entreprises dont le parc dépasse la centaine de véhicules, contre 10 % auparavant. Selon l’étude annuelle de l’organisation non gouvernementale (ONG) Transport & Environnement publiée en février, les 3.447 grandes entreprises concernées par la loi n’ont pas acquis plus de 8% de véhicules électriques. L’ONG considère que ce niveau reste largement insuffisant. Parmi les mauvaises performances, Carrefour, Air Liquide et Iliad (dont le fondateur, Xavier Niel, est actionnaire individuel de Monde). A noter que la loi actuelle inclut les hybrides rechargeables dans le quota de véhicules électrifiés.
Le député (Renaissance) de Seine-Maritime Damien Adam a déposé, avec le soutien du gouvernement, un projet de loi débattu le 30 avril, qui, s’il était adopté, imposerait aux entreprises ne respectant pas le quota de voitures électrifiées une pénalité de 5 000 euros par manquant. véhicule, jusqu’à 1% du chiffre d’affaires. Il s’agirait également d’exclure du quota les hybrides rechargeables dont toutes les études indiquent que leurs conditions d’homologation sont en décalage avec l’usage réel qui en est fait.
Il est demandé aux entreprises de redoubler d’efforts, mais cet essor attendu devra intervenir dans un contexte plus difficile. Réduite de 5 000 à 4 000 euros pour les particuliers, la prime accordée pour l’acquisition d’un véhicule neuf a été purement et simplement supprimée pour les personnes morales par un décret publié le 13 février. Une décision qui représente, estime l’Avere-France, une « frein à la transition des entreprises vers l’électricité ». Selon l’association pour le développement de la mobilité électrique, qui regroupe les professionnels du secteur, cette mesure d’économie budgétaire risque de nuire à l’application de la loi LOM et, par ricochet, de tarir une importante source d’approvisionnement en électricité. un marché de voitures électriques d’occasion.
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En apparence, l’écologisation des flottes d’entreprise est une affaire fluide. Selon les chiffres du baromètre Arval (filiale du groupe BNP Paribas, spécialisée dans la location longue durée), réalisé avec l’institut Ipsos, 83 % des entreprises françaises « ont déjà adopté au moins une technologie alternative pour leurs voitures particulières »autrement dit un véhicule tout électrique ou un hybride rechargeable. « Le 100 % électrique est désormais présent dans trois entreprises sur dix ; c’est l’énergie alternative qui a connu la plus forte croissance (5 points) » en 2023, évalue cette étude publiée fin mars et réalisée, pour la partie française, auprès de trois cents entreprises.
Cependant, nous sommes encore loin du but. En 2023, la part des voitures électriques dans les immatriculations de véhicules de société atteint péniblement la barre des 11 %, soit deux fois moins que la part des achats de « watts » effectués par les particuliers.
La loi d’orientation des mobilités (LOM), adoptée en 2019, impose, à partir de 2024, un quota de 20 % de véhicules électrifiés aux entreprises dont le parc dépasse la centaine de véhicules, contre 10 % auparavant. Selon l’étude annuelle de l’organisation non gouvernementale (ONG) Transport & Environnement publiée en février, les 3.447 grandes entreprises concernées par la loi n’ont pas acquis plus de 8% de véhicules électriques. L’ONG considère que ce niveau reste largement insuffisant. Parmi les mauvaises performances, Carrefour, Air Liquide et Iliad (dont le fondateur, Xavier Niel, est actionnaire individuel de Monde). A noter que la loi actuelle inclut les hybrides rechargeables dans le quota de véhicules électrifiés.
Le député (Renaissance) de Seine-Maritime Damien Adam a déposé, avec le soutien du gouvernement, un projet de loi débattu le 30 avril, qui, s’il était adopté, imposerait aux entreprises ne respectant pas le quota de voitures électrifiées une pénalité de 5 000 euros par manquant. véhicule, jusqu’à 1% du chiffre d’affaires. Il s’agirait également d’exclure du quota les hybrides rechargeables dont toutes les études indiquent que leurs conditions d’homologation sont en décalage avec l’usage réel qui en est fait.
Il est demandé aux entreprises de redoubler d’efforts, mais cet essor attendu devra intervenir dans un contexte plus difficile. Réduite de 5 000 à 4 000 euros pour les particuliers, la prime accordée pour l’acquisition d’un véhicule neuf a été purement et simplement supprimée pour les personnes morales par un décret publié le 13 février. Une décision qui représente, estime l’Avere-France, une « frein à la transition des entreprises vers l’électricité ». Selon l’association pour le développement de la mobilité électrique, qui regroupe les professionnels du secteur, cette mesure d’économie budgétaire risque de nuire à l’application de la loi LOM et, par ricochet, de tarir une importante source d’approvisionnement en électricité. un marché de voitures électriques d’occasion.
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