Impliquée en politique depuis 23 ans, la sénatrice UDI (Union des démocrates indépendants) de 71 ans entre au gouvernement. Après une carrière au sein de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Rennes, elle est élue maire de Châteaugiron en 2001. Un mandat qu’elle occupera jusqu’en 2017, après avoir été réélue à deux reprises en 2008 et 2014. Son parcours la mène également à la présidence de l’Association des maires d’Ille-et-Vilaine (AMF 35) et à la vice-présidence de l’Association des maires de France.
Sénatrice depuis 2014, elle a démissionné de ses autres fonctions en 2017, conformément à la loi sur le non-cumul des mandats. Dans le cadre de son activité parlementaire, elle présidait auparavant la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation. Elle conserve toujours, en parallèle, ses mandats de conseillère municipale et communautaire et préside l’association des Petites Cités de Caractère de France.
J’entre humblement dans un orchestre où chacun a sa partie à jouer avec un chef Michel Barnier
Vous attendiez-vous à cette nomination ?
La situation demandait beaucoup de responsabilité à chacun. Au lieu de rester sur le bord de la mer, il fallait s’engager à agir, c’est pour cela qu’il y a quelques ministres UDI. Je suis fier d’être centriste. Je ne fais pas de politique politicienne. Les gens attendent de nous que nous travaillions. Je rejoins humblement un orchestre où chacun a sa partition à jouer avec un chef d’orchestre Michel Barnier. J’agirais à ma place avec tous mes collègues pour qu’ensemble, nous réussissions.
Vos mandats et fonctions antérieurs constituent-ils des atouts pour occuper ce poste ?
Le sujet des collectivités est au cœur de mon engagement. Quand on occupe un poste, c’est bien que ce qu’on a pu faire avant nous aide. Cela permet de comprendre les mécanismes. Aujourd’hui, nous avons des élus locaux, des collectivités remarquables qui doivent travailler main dans la main avec l’État. Il faut se rapprocher d’elles pour faciliter et simplifier leur travail. Dans les campagnes, les gens ont un sentiment de déclassement. Cela conduit à des résultats électoraux qui sont inquiétants. Le chef de l’État et Michel Barnier soulignent qu’il faut un espace rural qui ait de l’espoir. Je pense qu’effectivement, c’est un sujet très important. Il faut avoir une vision positive. Si les gens sont heureux de vivre à la campagne, c’est merveilleux. Quand on parle de transition écologique, la campagne est au cœur du sujet. Ce qu’on appelle la ruralité est très moderne et il s’y passe des choses merveilleuses.
Nous sommes tous des acteurs et nous avons l’obligation d’obtenir des résultats.
Votre expérience d’élu local sera-t-elle au cœur de votre action ?
C’est mon ADN. Si j’ai rejoint le Sénat, c’est parce que je pense que ce sont les élus locaux qui font tourner la baraque. Avec l’Etat, il faut être dans un dialogue positif, compréhensible et constructif. Les Français attendent aujourd’hui des solutions et il faut aider les maires dans ce sens. Ce sont eux qui doivent faire les choses, qui doivent être associés à la fabrication des choses. L’idée est de comprendre les besoins des gens et de créer, en fonction, les lois ou les règlements qui peuvent y répondre. On inverse le modèle, on part des territoires et on essaie de créer des solutions. Beaucoup de sénateurs entrent au gouvernement. Ils ont tous une expérience d’élus locaux. Et quand on est élu local, on fait des choses. Nous sommes tous des faiseurs. Et nous avons une obligation de résultats.