La menace est désormais levée. La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) et les syndicats de médecins libéraux ont suspendu, vendredi 24 mai, l’appel à l’arrêt d’activité prévu à partir du 3 juin. « Les engagements et décisions prises par le gouvernement soutiennent le principe de traitement équitable entre les différents acteurs de l’hospitalisation »écrivent-ils dans un communiqué pour justifier ce revirement, après avoir fait monter la pression pendant des semaines.
Opérations non programmées, blocs opératoires fermés, urgences fermées… Selon la FHP, 80 % de ses 1 030 établissements adhérents devaient participer à un mouvement ” massif “. Cela fait deux mois que les représentants de l’hospitalisation privée lucrative engagent un bras de fer avec l’État, pour s’opposer aux nouvelles tarifs hospitaliers jugés insuffisants – c’est-à-dire aux sommes versées par l’Assurance maladie aux établissements pour chaque prise en charge.
L’annonce par le ministère de la Santé, le 26 mars, des prix pour l’année 2024 a été vécue comme un casus belli, avec une hausse de +0,3% pour le secteur lucratif, bien en deçà de l’évolution enregistrée pour le secteur public (et privé non public). profit) des hôpitaux, établi à + 4,3 %. L’écart, après deux années de forte inflation, a enflammé les rangs des cliniques, qui réclamaient 500 millions d’euros supplémentaires, avertissant de déficits en perspective dans 60% de leurs établissements.
« Équité de traitement »
Ont-ils gagné leur cause ? Aucune enveloppe n’a été officiellement accordée, selon la FHP, qui a souligné les progrès obtenus sur le ” des principes “inclus dans une lettre du ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, reçue ce vendredi 24 mai. Il est question d’un « relation renouvelée » entre l’État et le secteur lucratif, d’un “Traitement equitable” entre les différents acteurs publics et privés, et un futur « protocole de financement pluriannuel »a détaillé son président, Lamine Gharbi, ce vendredi.
Plusieurs mesures concrètes ont également été annoncées, comme la suppression, dès juillet, d’un « Réduction du CICE », ce qui a réduit leurs prix. Cela devrait permettre « répondre aux difficultés économiques » établissements, selon les représentants de la FHP. À 1euh Juillet 2024 verra également la revalorisation du travail de nuit des soignants et des médecins du privé, décidée jusqu’ici pour le secteur public (et privé non lucratif), avec une enveloppe accordée à cet effet par l’Etat, sans montant précisé. C’est aussi la promesse de voir les Agences Régionales de Santé examiner la situation des établissements privés lucratifs en difficulté, et de leur apporter une aide financière à l’avenir, qui a convaincu les acteurs de lever l’appel à la grève.
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