En Espagne, ce dimanche 12 mai, les Catalans sont appelés aux urnes pour élire les députés régionaux. Après une décennie marquée par le débat sur l’indépendance, les divisions se sont estompées et la tentation de l’abstention est désormais plus grande. Ces élections locales ont également une importance pour le gouvernement de Pedro Sanchez.
En Catalogne, la campagne électorale régionale suscite actuellement peu d’enthousiasme, rapporte notre correspondant à Barcelone, Élise Gazengel. Contrairement aux élections de ces dernières années, les divisions entre blocs indépendantistes et unionistes semblent s’estomper, tout comme la motivation de certains électeurs.
C’est le cas d’Emiliano Nastari qui ne votera pas ce dimanche : « J’étais contre l’indépendance, donc avant, j’ai voté contre. Mais là, comme il n’y a plus un si gros sujet, je n’ai pas l’impression qu’il y ait vraiment un sujet qui va me concerner. »
En 2017, année de la tentative de sécession, près de 80 % des électeurs se sont rendus aux urnes. Marco Badia avait voté pour les partis indépendantistes à l’époque mais, cette année, il a encore des doutes : « Je vais allumer la télévision, lire quelques articles et me décider en testant un peu l’ambiance à la dernière minute car je ne sais toujours pas. Je suis indécis. » Selon les derniers sondages, 40 % des Catalans sont encore indécis et l’abstention est redoutée par les principaux candidats.
L’impact du vote catalan sur la politique nationale
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