Le maire a grandi dans un immeuble si délabré – couloirs crasseux, toilettes sur le palier, pas de douches – que ses amis qui habitaient les tours en béton voisines le plaignaient.
Cinquante ans plus tard, le bâtiment en question – à Saint-Ouen-sur-Seine, au nord de Paris – n’est plus qu’un lointain souvenir, remplacé par la fierté olympique de la France : le village des athlètes, véritable vitrine architecturale, avec ses bâtiments équipés avec des panneaux solaires, des installations géothermiques pour le chauffage et la climatisation et d’élégants balcons donnant sur une forêt plantée en contrebas. Un quart du village sera transformé en logements sociaux après les Jeux. « Du coup, on ressent le même sentiment de fierté que les habitants du centre-ville », » précise le maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, 51 ans, qui fait ici référence au centre-ville, terrain de jeu prestigieux des élites.
“Il y avait Los Angeles, Barcelone, Pékin, Londres, Sydney et, maintenant, il y a Saint-Ouen.”
Avant même que le Comité olympique choisisse de miser sur cette banlieue sinistrée du nord de Paris, Saint-Ouen était en pleine mutation. Mais, depuis cette décision, et depuis l’élection de Bouamrane au fauteuil de maire en 2020, sa métamorphose semble boostée par les hormones. Des camions bennes grondent dans la petite ville, notamment devant la mairie vieille de 160 ans, où marteaux-piqueurs et pelleteuses attaquent la chaussée dans le cadre du projet de revégétalisation de la place. comprend l’installation d’arbres et de bancs.
Au cœur de cette effervescence, Karim Bouamrane, membre du Parti socialiste (PS), fait beaucoup parler ces jours-ci, au moment où Saint-Ouen s’apprête à accueillir les athlètes olympiques. Il a annoncé des contrats avec différents établissements d’enseignement supérieur, signé des partenariats avec des gouvernements étrangers et a même réussi à faire venir l’ambassadeur des États-Unis dans une école primaire de sa ville pour rencontrer les étudiants, qui se sont mis à crier et à gesticuler à l’arrivée des visiteurs.
« L’estime de soi, la confiance en soi, résume Bouamrane. C’est ce que les enfants apprennent grâce aux Jeux olympiques.
Dernier enfant d’un immigré marocain analphabète venu à Paris travailler sur des chantiers pour subvenir aux besoins de ses frères et sœurs restés au pays, Bouamrane est parfaitement conscient de l’exemple qu’il incarne lors de ses apparitions dans les salles de classe. Mais inspirer ne suffit pas : il utilise l’attention des Jeux olympiques pour attirer de nouveaux programmes, de nouveaux projets d’infrastructure et de nouvelles ressources dans sa ville, afin que les enfants, dit-il, puissent «devenir les architectes, et non les victimes passives, de leur vie».
« J’utilise les Jeux olympiques comme une arme politique, au sens noble du terme, pour sensibiliser et responsabiliser toute une génération. » confié récemment
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