C’est un point, au moins, sur lequel le gouvernement Barnier marque une rupture. Mardi 24 septembre, le nouveau ministre chargé des Transports, François Durovray, a précisé qu’il resterait président (Les Républicains, LR) du conseil départemental de l’Essonne. Fabrice Loher, chargé de la Mer, estime que ses nouvelles fonctions ne l’empêcheront pas de rester maire (UDI) de Lorient (Morbihan). Même chose pour Gil Avérous (divers droite), ministre des Sports, à Châteauroux et pour Nicolas Daragon (LR), ministre chargé de la Sécurité quotidienne, à Valence.
Plusieurs lois, dont la plus récente date de 2014, ont interdit le cumul du mandat de parlementaire avec celui d’exécutif local. En revanche, il n’existe aucune obligation légale pour les ministres. C’est Lionel Jospin, Premier ministre socialiste de 1997 à 2002, qui en a imposé l’usage. Il faisait même partie du « code de déontologie » que les ministres du président de la République François Hollande devaient signer dès leur nomination en 2012.
Certes, la règle n’a jamais été intangible. « Les doctrines ne sont pas faites pour être appliquées de manière dogmatique »avait lui-même temporisé Lionel Jospin. Entre 2015 et 2017, Jean-Yves Le Drian a ainsi pu cumuler les fonctions de ministre de la Défense et de président du Conseil régional de Bretagne. En 2020, le ministre Gérald Darmanin a conservé son mandat de maire quelques mois après sa réélection à Tourcoing (Nord). Et Rachida Dati, ministre de la Culture, est restée maire du 7et quartier de Paris.
En dehors de ces quelques cas, la doctrine a prévalu. Avec le gouvernement Barnier, l’exception est redevenue la règle. « J’ai l’intention de rester président du départementa déclaré François Durovray sur TF1, “Tout simplement parce que nous avons aussi des enjeux importants dans les collectivités et qu’il est important qu’il y ait des élus qui connaissent le terrain. C’est aussi la volonté du Premier ministre d’avoir un retour d’expérience du territoire.”
La longévité du gouvernement est discutable
Un argument que reprend Nicolas Daragon. Responsable de la sécurité au quotidien, le maire de Valence rappelle qu’il s’agit d’un sujet qui « concerne tous les élus locaux »y compris lui-même, et que cela a contribué à sa nomination dans l’équipe de Michel Barnier. De plus, poursuit M. Daragon, il était encore moins question « trahir l’engagement pris envers le peuple de Valentin » que d’être élu localement, « C’est mon ADN, je ne sais pas comment faire autrement qu’en étant élu dans ma ville ».
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C’est un point, au moins, sur lequel le gouvernement Barnier marque une rupture. Mardi 24 septembre, le nouveau ministre chargé des Transports, François Durovray, a précisé qu’il resterait président (Les Républicains, LR) du conseil départemental de l’Essonne. Fabrice Loher, chargé de la Mer, estime que ses nouvelles fonctions ne l’empêcheront pas de rester maire (UDI) de Lorient (Morbihan). Même chose pour Gil Avérous (divers droite), ministre des Sports, à Châteauroux et pour Nicolas Daragon (LR), ministre chargé de la Sécurité quotidienne, à Valence.
Plusieurs lois, dont la plus récente date de 2014, ont interdit le cumul du mandat de parlementaire avec celui d’exécutif local. En revanche, il n’existe aucune obligation légale pour les ministres. C’est Lionel Jospin, Premier ministre socialiste de 1997 à 2002, qui en a imposé l’usage. Il faisait même partie du « code de déontologie » que les ministres du président de la République François Hollande devaient signer dès leur nomination en 2012.
Certes, la règle n’a jamais été intangible. « Les doctrines ne sont pas faites pour être appliquées de manière dogmatique »avait lui-même temporisé Lionel Jospin. Entre 2015 et 2017, Jean-Yves Le Drian a ainsi pu cumuler les fonctions de ministre de la Défense et de président du Conseil régional de Bretagne. En 2020, le ministre Gérald Darmanin a conservé son mandat de maire quelques mois après sa réélection à Tourcoing (Nord). Et Rachida Dati, ministre de la Culture, est restée maire du 7et quartier de Paris.
En dehors de ces quelques cas, la doctrine a prévalu. Avec le gouvernement Barnier, l’exception est redevenue la règle. « J’ai l’intention de rester président du départementa déclaré François Durovray sur TF1, “Tout simplement parce que nous avons aussi des enjeux importants dans les collectivités et qu’il est important qu’il y ait des élus qui connaissent le terrain. C’est aussi la volonté du Premier ministre d’avoir un retour d’expérience du territoire.”
La longévité du gouvernement est discutable
Un argument que reprend Nicolas Daragon. Responsable de la sécurité au quotidien, le maire de Valence rappelle qu’il s’agit d’un sujet qui « concerne tous les élus locaux »y compris lui-même, et que cela a contribué à sa nomination dans l’équipe de Michel Barnier. De plus, poursuit M. Daragon, il était encore moins question « trahir l’engagement pris envers le peuple de Valentin » que d’être élu localement, « C’est mon ADN, je ne sais pas comment faire autrement qu’en étant élu dans ma ville ».
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