L’abordabilité du logement est une préoccupation majeure de la population montréalaise, car la plupart des citoyens craignent de ne plus pouvoir vivre dans la métropole en 2050.
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C’est du moins ce qui ressort d’un rapport de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) pour lequel les Montréalais étaient appelés à se prononcer sur le futur Plan d’urbanisme et de mobilité 2050 de la Ville.
Mandaté par le conseil municipal, l’OCPM affirme qu’il s’agit de « la plus imposante consultation publique de son histoire ».
Selon le rapport rendu public jeudi, la principale préoccupation des citoyens, organismes et experts rencontrés est l’abordabilité du logement. Et, pour une majorité d’entre eux, « améliorer l’accessibilité et la qualité du logement » fait partie des sept solutions à privilégier par la Ville pour réduire les inégalités sociales.
« Tout le monde s’accorde à densifier la ville pour freiner l’étalement urbain et permettre à chacun de choisir son cadre de vie. Cela dit, les acteurs économiques militent surtout pour plus de prévisibilité et de flexibilité en termes de réglementations et de procédures afin d’augmenter l’offre résidentielle, tandis que les citoyens et les organisations proposent un éventail de solutions réglementaires, financières et fiscales pour faciliter le maintien, la création et l’offre l’accès à un logement social et abordable. Tous s’accordent sur une planification rapprochée des logements et des transports structurants », lit-on notamment.
Vingt recommandations
Grâce à cette consultation, menée sur 13 mois, l’OCPM a pu recenser 4 310 contributions citoyennes, formuler 22 recommandations et établir les grandes lignes qui « guideront le futur Plan d’Urbanisme et de Mobilité (PUM) 2050 », en vue d’atteindre les objectifs de neutralité carbone et d’équité sociale ».
« Il est donc recommandé d’intégrer six principes directeurs dans le PUM : la transition socio-écologique ; valoriser la nature et protéger l’environnement; planification intégrée de l’urbanisme et de la mobilité; respecter et valoriser l’identité des territoires ; la participation citoyenne et la représentativité ; et une prospérité économique résiliente », lit-on dans le document de 142 pages.
Parmi les recommandations, l’OCPM estime que la Ville doit « prioriser le développement de logements sociaux et communautaires et de logements abordables ».
L’Office souligne également l’importance de « protéger les ménages occupant le parc locatif, notamment par la création d’un registre des loyers ». Rappelons que, lors de la dernière campagne électorale en 2021, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, s’était engagée à mettre en place une accréditation pour les propriétaires montréalais ayant un registre des loyers.
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