Les droits cinématographiques du livre ont été achetés à l’été 2022 par Apple Original Films, au profit de Leonardo DiCaprio et Martin Scorsese qui ont déjà adapté, par le même David Grann de 2017, « Killers of the Flower Moon ».
L’histoire du naufrage et de la mutinerie du Wager, un navire britannique, en 1741, est si incroyable que l’écrivain et journaliste américain David Grann, en la racontant, a dû se battre pour la faire connaître. « plausible ». Les épaves du Pari (éditions du Sous-Sol), paru en français en août, quatre mois après sa version américaine, est l’un des succès inattendus de la rentrée littéraire. Le livre va à contre-courant de certaines modes littéraires. Il ne romantise pas les événements. Et son auteur, admiré et adapté par de grands noms du cinéma américain, ne se met pas en scène pour raconter son enquête, aussi passionnante soit-elle.
Sans romantisme des événements
Le journaliste du magazine The New Yorker affirme résister sans difficulté à cette tentation. Pas une seule ligne lors de son voyage début 2019 sur l’île Wager, au Chili, lieu constamment battu par les vents du Pacifique Sud, où il a aperçu des restes du navire.
« Je n’ai pas écrit sur mon propre voyage parce que je pensais que cela aurait été une intrusion. Pourtant, ce voyage était essentiel dans toutes mes descriptions, et pour lui donner vie.
David Grann, écrivainà l’AFP
Le miracle
Les naufragés ont passé, sur ce bout du monde peuplé uniquement d’oiseaux, dans la famine et le froid, cinq mois d’hiver austral. Après avoir parcouru les carnets de bord de plusieurs membres de l’équipage, David Grann, bien nourri en été, s’est rendu compte sur place à quel point le froid humide subantarctique pénètre la peau, et combien il est difficile de traverser une île alternée de marécages. , rochers et pentes abruptes. Que des marins soient revenus vivants est difficilement compréhensible.
» S’ils trouvent la bonne histoire, les gens aiment prendre des libertés. Je me dis : non !… Pourquoi devrais-je prendre des libertés ? C’est monstrueux, il se passe tellement de choses. Le plus dur, c’est de donner l’impression que le factuel est réel. » plausible. »
David Grann, écrivainÀ l’AFP
Bien avant le naufrage, la mission du Wager tourne au fiasco, dans un bâtiment perdu de l’Atlantique par le typhus, puis le scorbut. Là arrivent les cinquantièmes hurlants. « On s’ennuie beaucoup quand on fait des recherches. Mais le plaisir vient quand vous tombez sur des choses qui vous laissent sans voix. » commente David Grann. Au passage du cap Horn, aucune des voiles du Wager n’a résisté à la fureur des éléments. Pour retrouver un semblant de contrôle, que faire ? « Le capitaine leur ordonne de monter sur le mât dans cette tempête. Ils s’accrochent aux cordages du mât et utilisent leur corps comme voile », dit David Grann. « Nous ne pouvions pas inventer ça, n’est-ce pas? »
Grand-père de Lord Byron
John Byron était l’un des survivants de la catastrophe. S’il n’était pas revenu, la poésie anglaise aurait été privée de Lord Byron, son petit-fils. C’est son histoire que David Grann a lu pour la première fois, près de trois siècles plus tard, avant de se rendre à Londres pour consulter d’anciens documents de bord, miraculeusement parvenus jusqu’à nous, mais qui tombent en poussière. L’histoire promet de devenir un film extrêmement coûteux à réaliser. Les droits du film ont été achetés à l’été 2022 par Apple Original Films, au profit de Leonardo DiCaprio et Martin Scorsese. Ils ont déjà adapté, du même David Grann de 2017, Tueurs de la Lune Fleurie, (The American Note), un livre que les éditions Globe rééditent le 5 octobre.
Présentée au Festival de Cannes, la fresque de 3h26, avec Robert de Niro et Leonardo DiCaprio, arrive dans les salles françaises le 18 octobre. Elle raconte les meurtres, il y a un siècle, des Osages, une tribu d’Oklahoma extrêmement riche grâce à l’huile sur toile. ses terres. David Grann a adoré. « Les Osages ont été profondément impliqués dans la production. C’est ce qui rend le film si puissant. C’est tourné sur place, dans les lieux mêmes où cela s’est produit..
Résumé du livre : En 1740, le navire de ligne de Sa Majesté, le HMS Wager, avec deux cent cinquante officiers et membres d’équipage à bord, fut envoyé dans le cadre d’une escouade sous le commandement du commodore Anson en mission secrète pour piller les cargaisons d’un galion de l’armée espagnole. Empire. Après avoir passé le cap Horn, le Wager fait naufrage. Une poignée de malheureux survivent sur une île désolée au large de la Patagonie. Alors que le chaos et les morts s’accumulent, face à la quasi-absence de ressources vitales et à des conditions hostiles, certains recourent au cannibalisme, des mutineries éclatent et le capitaine commet un meurtre devant témoins. Trois groupes s’affrontent sur la stratégie à adopter pour s’échapper. Alors que tout le monde croyait que tout l’équipage du Wager avait disparu, un premier groupe de vingt-neuf survivants réapparut au Brésil deux cent quatre-vingt-trois jours après la catastrophe maritime. Trois autres survivants arrivèrent ensuite au Brésil trois mois et demi plus tard. Mais une fois de retour sur les terres anglicanes, une autre guerre commence, d’histoires cette fois, afin de sauver son honneur et sa vie devant l’Amirauté et le grand public.
Les naufragés du Pari, David Grann, traduit par Johan Frédérik Hel Guedj, éditions du Sous-Sol, 23,50 euros).
grb2 FR