Les nausées aiguës des Québécois et de Marc-Antoine Dequoy

Après une semaine de tristesse à fredonner les chansons des Cowboys Fringants comme autant d’hymnes rendant hommage au chanteur Karl Tremblay, ce sont les sous-estimés Alouettes de Montréal qui nous ont sortis de notre chagrin.
Le match était déjà électrisant puisque les Alouettes ont marqué un touché à 13 secondes du terme pour remporter le match et la Coupe Grey; on était loin de s’attendre à vivre un si grand moment d’émotion et de fierté québécoise, signé Marc-André Dequoy.
« Gardez-le, votre anglais ! »
Dans sa sortie tonitruante, Dequoy, galvanisé de fierté et de force grâce à la victoire, a épanché son cœur comme le font souvent plusieurs Québécois dans leur salon. Mais cette fois, c’était sans ambiguïté, la tête haute et en direct à la télévision.
« Ils n’ont jamais cru en nous. Vous cherchez partout et c’est écrit en anglais ! (…) Gardez-le, votre anglais ! Parce qu’on va la prendre, cette coupe, et on va la ramener à Montréal, on va la ramener au Québec, on va la ramener à la maison !
Merci, Dequoy, de t’être levé
J’écoutais Dequoy en direct et je me disais : « Mais wow, bravo, merci de t’être indigné et surtout de t’être levé ».
Certains se sont plaints du ton de l’athlète, mais ses propos doivent être replacés dans le contexte de l’adrénaline explosive normale de la fin d’un match où tout le monde crie.
Quoi qu’il en soit, les vidéos de Dequoy ont explosé en popularité et en soutien sur les réseaux sociaux.
Et c’est le PSPP, encore une fois, qui a bien résumé la situation dans un long message dont voici un extrait : « J’ai donc envie de le dire haut et fort : Marc-Antoine Dequoy n’a pas à s’excuser. Sa réaction ne reflète pas un malheur passager de la part des CFL, mais plutôt un mépris généralisé du fait français (…) Pour les grandes institutions canadiennes, notre langue est avant tout perçue comme un fardeau, une anomalie, et souvent pire, comme un aspect qu’on peut mépriser sans retenue.
Alors merci Marc-Antoine Dequoy, nous aussi sommes très dégoûtés par ce mépris canadien.
Et si vous en doutez, allez maintenant voir la publication du Projet Équipe Nationale sur les réseaux sociaux « Speak White at Hockey Canada », elle vous achèvera !
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