“Les organisations d’extrême gauche ne croient pas au dialogue”, selon l’UEJF

Samuel Lejoyeux, le président de l’Union des étudiants juifs de France, dénonce le manque de dialogue avec les militants pro-palestiniens.

“Des étudiants juifs sont accusés d’être complices du génocide“, a dénoncé vendredi 3 mai sur franceinfo Samuel Lejoyeux, le président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). Au moment où la police pénétrait à Sciences Po ce vendredi avant midi pour évacuer les militants pro-Gaza qui avaient occupé l’établissement. Rue Saint-Guillaume depuis la veille, l’UEJF tenait une « table de dialogue » place de la Sorbonne.

“Des CRS qui entrent dans une université pour évacuer des étudiants, par principe, je trouve ça triste“, a-t-il souligné, tout en dénonçant le manque de dialogue entre militants pro-palestiniens. “Malgré l’organisation d’un débat hier (jeudi), les organisations d’extrême gauche ne croient pas au dialogue, ne veulent pas entrer dans une dynamique de discussion, mais imposent leurs vues“, a affirmé Samuel Lejoyeux. Il a appelé à “sortir de cette logique des deux camps“.”Ce qui se passe à Gaza me fait monter les larmes aux yeux, la violence doit évidemment cesser et toute atteinte aux droits de l’homme est une tragédie“, a-t-il déclaré.

« Les étudiants juifs en danger »

“Des étudiants juifs sont accusés d’être complices du génocide“, a regretté Samuel Lejoyeux. “Il faut dire qu’un étudiant juif qui étudie uniquement en France n’est pas israélien, il n’a pas voté pour Netanyahu et n’est pas responsable de la politique israélienne.“, il a insisté. “Le problème, c’est que, avec les méthodes et les messages de ces mobilisations, avec leur ouverture aux discours violents ou antisémites, cela met en danger les étudiants juifs.“, a-t-il poursuivi, faisant notamment référence à ces étudiants de Sciences Po qui avaient arboré le symbole des “mains rouges” lors du blocage du site le 26 avril en soutien aux Palestiniens.

Pour rappel, ce geste peut être interprété comme faisant éventuellement référence au lynchage de deux réservistes israéliens dans un commissariat de Ramallah, en Cisjordanie, le 12 octobre 2000. Les étudiants assurent cependant qu’ils n’en étaient pas conscients. référence historique.