DÉCRYPTION – L’inflation et le pouvoir d’achat, qui restent largement en tête des priorités des Français, poussent les partis à nationaliser ce scrutin.
C’est une question qui trotte dans la tête des candidats : faut-il européaniser ou nationaliser le vote du 9 juin ? A moins de deux mois des élections européennes, deux stratégies semblent se dessiner. « Nous ne faisons pas de l’échéance un débat politique interne », on balaie au sein de la majorité présidentielle. Avec sa campagne baptisée Need for Europe, la tête de liste Renaissance, Valérie Hayer, a choisi de placer le curseur sur les enjeux communautaires. En particulier sur la guerre en Ukraine, dans l’espoir de générer une “surprendre” avec un électorat europhile. « Le choix de poser cette question au cœur du débat politique, comme le fait Emmanuel Macron, risque de produire des effets ambivalents.prévient Thierry Chopin, politologue à l’Institut Jacques-Delors. Il s’agit d’un domaine important, mais cela ne saurait suffire. L’opinion publique est de plus en plus hésitante quant à l’aide à l’Ukraine. »
Surtout, la niche pro-européenne est désormais contestée par le leader des socialistes.