De plus en plus de demandeurs d’emploi se plaignent du traitement qui leur est réservé. En 2023, ils ont adressé près de 52 500 demandes aux services du médiateur national, Jean-Louis Walter, chargé de régler à l’amiable les litiges entre France Travail (anciennement Pôle emploi) et les usagers. Mis en évidence dans un rapport rendu public mercredi 24 avril, le chiffre est en hausse significative, par rapport à celui de 2022 (+15,7%), et se situe à un niveau inédit.
Là ” raison principale “ de ces progrès soutenus ? Cela est dû au fait que, depuis mi-2022, les inscrits à France Travail qui contestent une décision prise à leur encontre sont, dans certains cas, tenus de s’adresser au médiateur national avant d’éventuellement faire appel à la justice. . Résultat : le nombre de demandes soumises aux équipes de M. Walter a augmenté.
Le rapport rendu public mercredi montre que les problèmes d’indemnisation restent la première cause de recours au médiateur, même si leur part est en baisse : 44% des dossiers transmis en 2023 sont liés à ce sujet, soit dix points de moins en un an.
Autre fait intéressant : de plus en plus de procédures résultent de l’exclusion des demandeurs d’emploi. En 2023, ils représentent 22 % des saisines, contre 14 % un an auparavant. Selon M. Walter, cette tendance s’explique en grande partie par une augmentation du nombre de « contrôles de recherche d’emploi » (+4,4% entre 2022 et 2023). En effet, si une personne inscrite à France Travail ne fait pas suffisamment d’efforts pour trouver un emploi, elle s’expose à des sanctions pouvant aller jusqu’au renvoi. Cependant, l’opérateur public le contrôle de plus en plus, à la demande du gouvernement, et cette politique va s’intensifier. 1euh En mars, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé que les contrôles seraient multipliés par trois d’ici 2027, pour atteindre 1,5 million.
Enfin, un “dysfonctionnement”, d’un type nouveau, prit de l’ampleur, au point de retenir l’attention de M. Walter. Dès le début de l’année 2023, ses équipes ont été de plus en plus contactées par des personnes se plaignant de devoir rembourser leurs dettes. “trop perçu” prestations de chômage. Le nombre de cas de ce type n’est pas précisé dans le rapport, mais l’origine de la difficulté est bien identifiée et prend une dimension un peu baroque.
Jusqu’en 2022, les demandeurs d’emploi en fin de carrière professionnelle communiquaient à l’opérateur public un « Bilan de carrière » pour lui donner une idée de la date à laquelle ils étaient susceptibles de prendre leur retraite et donc de percevoir une pension, en lieu et place des allocations de chômage. A partir de 2022, les procédures ont évolué. L’assurance vieillesse transmettait à Pôle emploi – c’était encore son nom à l’époque – des informations sur les « date prévue de la retraite complète ». Ces données ont été comparées à celles qui avaient été fournies par le « Bilan de carrière ». Les recoupements ainsi effectués ont révélé que des individus auraient pu percevoir leur pension plus tôt que prévu initialement et n’auraient donc pas dû percevoir des allocations de chômage. En conséquence, l’opérateur public a exigé la restitution des sommes indûment versées, remontant “pendant des mois, voire des années” en arrière.
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