Éclipsée par la création de « gigafactories », l’ouverture de sites de production par des start-up, PME et ETI assure pourtant l’essentiel du renouvellement industriel français.
Emmanuel Macron en a fait le nœud de sa politique économique. Après avoir subi un déclin continu, la part de l’industrie passant de 17 % en 1995 à 11 % en 2017, l’industrie est depuis deux quinquennats au cœur des préoccupations de l’exécutif. Du financement, via le plan de relance post-Covid ou France 2030, aux opérations de séduction comme le sommet Choose France, la France veut inverser la tendance. Avec un certain succès, le nombre de créations nettes d’usines s’étant établi à 201 en 2023, selon la Direction générale des entreprises, contre 176 en 2022, soit une hausse de 14 %.
Vitrines de la réindustrialisation, les projets de « gigafactory » se sont multipliés ces dernières années. S’ils sont sources de créations d’emplois industriels bienvenues – alors que la France a perdu 900 000 emplois manufacturiers entre 1995 et 2017 –, ces projets ne représentent qu’une faible part des créations de sites…