Le profil du suspect arrêté pour le meurtre de l’étudiant de 19 ans soulève plusieurs questions sur l’efficacité des services de l’État. Il est essentiel que ceux qui sont au pouvoir réagissent rapidement.
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Les échecs qui ont conduit à la libération du meurtrier présumé de la jeune Philippine ont conduit certains politiques à vouloir déjà légiférer. Les députés du groupe Droite républicaine présidé par Laurent Wauiquiez ont déposé, jeudi 26 septembre, un projet de loi visant à prolonger la durée de conservation des « étrangers clandestins dangereux“de 90 à 135 jours, voire 210 jours “pour un étranger reconnu coupable d’un crime”. De même, pour améliorer la mise en œuvre des obligations de quitter le territoire français (OQTF) délivrées aux étrangers expulsables, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau réunira mardi les préfets des 21 départements les plus concernés.
Certains s’inquiètent de voir les politiques légiférer dans la précipitation, sous le coup de l’émotion. Le fameux réflexe, « un fait divers, une loi ». Par le passé, certains en ont parfois un peu abusé, mais l’émotion est légitime, et tous les camps y cèdent. La droite, comme la gauche. On se souvient par exemple de l’image du corps sans vie du petit Aylan, cet enfant syrien de trois ans, échoué en 2015 sur une plage de Turquie. Les politiques en ont profité pour alerter, à juste titre, sur le sort des migrants en Méditerranée. De même, la gauche a profité de l’émotion suscitée par la mort du jeune Nahel lors d’un contrôle de police en 2023 pour réclamer une modification du texte autorisant les policiers à faire usage de leurs armes.
Les failles dont a profité le meurtrier présumé de Philippine remettent directement en question l’efficacité des services de l’État et la crédibilité de la parole publique. Il est essentiel que ceux qui sont au pouvoir réagissent rapidement. S’il y a un risque de redressement politique, il est ailleurs. D’abord dans l’usage d’un vocabulaire caricatural, sans rapport avec la réalité. Selon Jordan Bardella, “nos dirigeants” partirait délibérément “en liberté“ceux qu’il appelle « bombes humaines ». Ensuite, dans le mécanisme dit d’« essentialisation », qui conduit l’extrême droite à faire de l’origine d’un individu la cause de son action. Ainsi, pour le même Jordan Bardella, les étrangers en situation irrégulière deviennent « prédateurs importés ». Or, on sait que plus de 80 % des agresseurs sexuels se situent dans l’environnement proche, et souvent familial, de la victime. Une proportion illustrée en ce moment même par le terrible procès Mazan, une affaire que le RN, pour l’instant, ne s’est pas commentée.
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