Flegmatique, Michel Barnier fait mine de ne pas entendre les huées visant le chef de l’État. Ce dimanche 8 septembre, la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques met un terme, depuis le Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), à l’événement sportif qui fait vibrer le pays depuis le 26 juillet. La politique et ses inquiétudes refont surface. Mais, depuis la tribune officielle, le nouveau Premier ministre, nommé quatre jours plus tôt, n’est-il pas lui aussi visé par les sifflets du peuple français ?
Propulsé à Matignon par Emmanuel Macron et contraint au compromis avec le camp présidentiel, l’homme de droite tente d’indiquer qu’une nouvelle page du quinquennat s’ouvre avec lui.
La gauche dénonce de son côté le “coup de force” mené par un président sanctionné lors des législatives du 7 juillet. Et est furieuse de voir un membre du parti Les Républicains (LR), formation arrivée en cinquième position dans les sondages, arriver au sommet de l’Etat. « Barnier, dégage, on n’a pas voté pour toi ! » étaient les titres des banderoles déployées lors des manifestations organisées dans toute la France par le Nouveau Front Populaire (NFP), Samedi 7 septembre.
Pour asseoir sa légitimité, le Premier ministre de 73 ans met en avant un style et “une méthode”qui se veut à l’opposé du macronisme. « Je ne suis pas ici pour me montrer » s’en est déjà pris, samedi, au locataire de la rue de Varenne en marge de son premier déplacement à l’hôpital Necker à Paris, visant à manifester sa priorité accordée à la santé et aux services publics. Une manière de contrer le « discours performatif » du macronisme où l’on dit beaucoup sans toujours le faire et de la communication à outrance du pouvoir exécutif sortant.
Après des années de « quoi qu’il en coûte », le septuagénaire signale également que la dette publique sera sous contrôle et tempère les attentes. « Je ne suis pas ici pour faire des miracles »il dit, prévenant : « Si vous rencontrez un Premier ministre qui vous dit qu’il va faire des miracles, méfiez-vous ! » Enfin, à ceux qui sont impatients, il glisse que sa déclaration de politique générale sera tenue “début octobre”Une manière de dire que la composition de son gouvernement se fera à son rythme. Et tant pis pour ceux qui sont impatients de voir un pays avec un gouvernement démissionnaire depuis le 16 juillet. Michel Barnier veut prendre son temps, insiste-t-on à Matignon.
L’étreinte encombrante de la RN
Premier ministre sans majorité, l’ancien négociateur du Brexit consulte encore et encore pour affiner sa feuille de route et constituer son équipe dans l’espoir de se protéger, le plus longtemps possible, d’une motion de censure qui pourrait le renverser.
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Flegmatique, Michel Barnier fait mine de ne pas entendre les huées visant le chef de l’État. Ce dimanche 8 septembre, la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques met un terme, depuis le Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), à l’événement sportif qui fait vibrer le pays depuis le 26 juillet. La politique et ses inquiétudes refont surface. Mais, depuis la tribune officielle, le nouveau Premier ministre, nommé quatre jours plus tôt, n’est-il pas lui aussi visé par les sifflets du peuple français ?
Propulsé à Matignon par Emmanuel Macron et contraint au compromis avec le camp présidentiel, l’homme de droite tente d’indiquer qu’une nouvelle page du quinquennat s’ouvre avec lui.
La gauche dénonce de son côté le “coup de force” mené par un président sanctionné lors des législatives du 7 juillet. Et est furieuse de voir un membre du parti Les Républicains (LR), formation arrivée en cinquième position dans les sondages, arriver au sommet de l’Etat. « Barnier, dégage, on n’a pas voté pour toi ! » étaient les titres des banderoles déployées lors des manifestations organisées dans toute la France par le Nouveau Front Populaire (NFP), Samedi 7 septembre.
Pour asseoir sa légitimité, le Premier ministre de 73 ans met en avant un style et “une méthode”qui se veut à l’opposé du macronisme. « Je ne suis pas ici pour me montrer » s’en est déjà pris, samedi, au locataire de la rue de Varenne en marge de son premier déplacement à l’hôpital Necker à Paris, visant à manifester sa priorité accordée à la santé et aux services publics. Une manière de contrer le « discours performatif » du macronisme où l’on dit beaucoup sans toujours le faire et de la communication à outrance du pouvoir exécutif sortant.
Après des années de « quoi qu’il en coûte », le septuagénaire signale également que la dette publique sera sous contrôle et tempère les attentes. « Je ne suis pas ici pour faire des miracles »il dit, prévenant : « Si vous rencontrez un Premier ministre qui vous dit qu’il va faire des miracles, méfiez-vous ! » Enfin, à ceux qui sont impatients, il glisse que sa déclaration de politique générale sera tenue “début octobre”Une manière de dire que la composition de son gouvernement se fera à son rythme. Et tant pis pour ceux qui sont impatients de voir un pays avec un gouvernement démissionnaire depuis le 16 juillet. Michel Barnier veut prendre son temps, insiste-t-on à Matignon.
L’étreinte encombrante de la RN
Premier ministre sans majorité, l’ancien négociateur du Brexit consulte encore et encore pour affiner sa feuille de route et constituer son équipe dans l’espoir de se protéger, le plus longtemps possible, d’une motion de censure qui pourrait le renverser.
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