Les usagers du réseau routier ne sont pas au bout de leurs peines. En plus de la congestion routière prévue cette fin de semaine, le prix de l’essence devrait connaître une légère hausse à l’échelle de la province.
C’est au Québec que les prix sont les plus élevés et atteignent la barre des 1,82 $.
Le prix à la pompe est de 1,72 $ à Montréal, certains prétendent même avoir vu 1,78 $ le vendredi matin.
À Drummondville, les prix sont de 1,69 $ et en Estrie, de 1,75 $.
Jean-Thomas Bernard, professeur au Département d’économie de l’Université d’Ottawa, affirme que le prix du baril de pétrole n’est pas la cause de l’augmentation du prix à la pompe.
« Pour donner un ordre de grandeur, depuis le début de l’année, le prix du brut à l’échelle mondiale oscille entre 70 et 90 USD. Nous ne sommes pas dans une période particulièrement haute à cet égard.
Ensuite, il faut ajouter la marge de raffinement, puis la marge de distribution, qui est un phénomène local.
«Ça reflète les conditions, j’ose le dire, au Québec! Parce qu’il y a un écart assez important entre le Québec et l’Ontario. Il y a de petites différences de taxes, mais pas de l’ordre de 10 cents le litre », soutient M. Bernard.
«Je crois que les distributeurs du Québec essaient de récupérer les pertes qu’ils ont subies pendant la pandémie», dit-il.
Il est peu probable que les prix remontent à 2 $/litre, puisque « ce qui a causé les 2 $ [l’an dernier]c’était le prix du brut », alors que le prix du baril s’élevait à 125 USD en 2022, selon l’expert.
Cette année, « nous sommes plutôt de l’ordre de 75 USD », précise-t-il.
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