La liste conduite par François-Xavier Bellamy obtient de moins bons résultats qu’en 2019.
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Un résultat mitigé. En obtenant 7,2% des voix aux élections européennes dimanche 9 juin, selon une estimation Ipsos pour France Télévisions, Radio France, France 24, RFI, Public Sénat et LCP Assemblée nationale, lela droite a réussi à maintenir sa position, mais avec un score moins bon qu’en 2019 (8,48%). La liste du parti Les Républicains, menée par François-Xavier Bellamy, arrive cinquième position, loin derrière le Rassemblement national (31,5%), la majorité présidentielle (14,5%), le Parti socialiste (14%) et La France insoumise (10,1%).
Les élections européennes sont « le début d’un long chemin pour récupérer la droite »a réagi François-Xavier Bellamy. «Je connais l’immensité du travail à accomplir»il a estimé, d’autant plus que “Beaucoup pensaient que nous ne serions plus au Parlement européen, que la droite disparaîtrait de la vie publique française”.
“Nous voyons que la macronie est terminée maintenant”, a assuré de son côté le président du parti Les Républicains, Eric Ciotti, au micro de TF1, qualifiant le score du camp présidentiel de « Défaite globale très puissante ».
Le président des Républicains de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Waquiez, s’est pour sa part félicité du score du parti de droite sur le réseau social X : “Je tiens à féliciter François-Xavier Bellamy qui a mené une campagne courageuse et authentique, avec une dignité et une honnêteté qui fait honneur à nos convictions.”
L’ancien président des Républicains a également soutenu que ces résultats signifiaient “la fin du macronisme, qui n’aura jamais réussi à sortir notre démocratie de l’impuissance”visant ainsi Emmanuel Macron, qui « quittera la présidence de la République dans moins de trois ans ».
Les Républicains devraient envoyer six à sept députés au Parlement européen, selon notre estimation Ipsos. Plusieurs nouveaux visages rejoindront les bancs de l’hémicycle de Strasbourg : Céline Imart, agricultrice et numéro deux de la liste, le général Christophe Gomart, en troisième position, ou encore la maire de Vitré et ancienne députée Isabelle Le Callennec et la Le gentil docteur Laurent Castillo en cinquième position. Plusieurs députés sortants retrouveront leur place, comme Nadine Morano, en sixième position. L’eurodéputé sortant Brice Hortefeux, en septième position, n’est pas encore certain de retrouver les bancs du Parlement européen.
Les élus républicains siégeront, comme par le passé, avec leurs collègues du Parti populaire européen (PPE) de centre-droit. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, issue de ce groupe, n’a cependant pas reçu le soutien de François-Xavier Bellamy pour sa réélection. En raison de leur positionnement plutôt hostile à l’égard de l’exécutif européen, les élus LR étaient également relativement isolés au sein du PPE lors du précédent mandat.
François-Xavier Bellamy, déjà tête de liste en 2019, a tenté de faire entendre sa propre musique dans cette campagne, notamment en s’exprimant contre le duel entre le Rassemblement national et le camp présidentiel. “La perdante, c’est la démocratie française”a déclaré l’eurodéputé sortant sur France 2 le 24 mai, au lendemain du débat entre Jordan Bardella et le Premier ministre Gabriel Attal.
Le parti de droite a tenté de vanter le bilan de ses députés européens, tout en critiquant la gestion budgétaire d’Emmanuel Macron en France. Mais la candidate a eu du mal à expliquer le non-soutien de LR à la réélection d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne, pourtant issue de la même famille politique européenne.
François-Xavier Bellamy a finalement eu du mal à percer dans la campagne, d’autant qu’il a dû faire face à la concurrence de la liste Reconquête menée par Marion Maréchal, les deux partis « regarder le même électorat de droite »expliqué Les échos . Une enquête réalisée par Ipsos pour Radio France et Le Parisien et publié le 6 juin donnait la liste LR à 7%.
En 2019, le score de 8,48 % obtenu par la droite, déjà emmenée par François-Xavier Bellamy, sonnait comme un terrible désaveu pour Les Républicains. Mais depuis, le parti a connu un échec encore plus cuisant, lorsque Valérie Pécresse a terminé avec 4,78 % à la présidentielle de 2022. A tel point qu’un score similaire à celui de 2019 permettrait à terme à LR de se rassurer et de sauver ses sièges.
Coincé entre le camp présidentiel et le RN, le parti de droite risque de devoir revoir sa stratégie en France. Certains cadres se posaient, à quelques semaines des élections européennes, la question d’un accord de gouvernement avec Emmanuel Macron, une option rejetée par François-Xavier Bellamy. D’autres ont brandi la menace d’une motion de censure, qui pourrait faire tomber le gouvernement. Et provoquer des élections anticipées.
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