Aurions-nous dû y voir un panneau ? A 18h38, l’alarme incendie retentit au siège du parti Les Républicains, sans que la nouvelle maison de LR ne brûle. Vers 21 heures, une alerte surprend une cinquantaine de jeunes militants rassemblés dans une salle de presse exiguë. En direct de l’Elysée, Emmanuel Macron annonce la dissolution de l’Assemblée nationale. Non loin de là, place du Palais-Bourbon, la rumeur troublait depuis quelques minutes la quiétude d’une soirée électorale où l’on entendait même le tintement de quelques verres.
Comme soulagée, la droite a trinqué à sa survie avec modération. Avec un résultat de 7,2% pour la liste conduite par François-Xavier Bellamy, elle pensait avoir sauvé l’essentiel : des apparitions et un groupe au Parlement européen avec un score supérieur à 5%. Quelques minutes plus tôt, le candidat confirmait la bonne nouvelle au téléphone à Manfred Weber, président d’un groupe PPE (Parti populaire européen), inquiet de la situation de son allié français.
En parfait philosophe, François-Xavier Bellamy aborde un paradoxe par la rhétorique. Malgré un résultat inférieur à sa campagne de 2019 et ses 8,48 %, un score alors perçu comme une catastrophe pour LR, le candidat voit en « ces élections européennes sont le début d’un long chemin pour reconstruire la droite ». Quand on prédit le pire, on se contente du passable. « On ne se vante pas, mais on nous avait promis de finir à moins de 5 % et d’être derrière Reconquest ! »résume Othman Nasrou, directeur de campagne LR.
Si la voie annoncée par M. Bellamy existe, sa formation politique devra faire un détour inattendu et sinueux avec les législatives du 30 juin et du 7 juillet. Le soulagement de la soirée électorale pour un parti contraint à la modestie depuis les 4,78% de Valérie Pécresse aux élections législatives du 7 juillet. l’élection présidentielle de 2022, a été rapidement suivie d’inquiétudes. Si certains jeunes militants expriment leur impatience de battre le pavé depuis trois semaines, leur président présente un visage plus inquiet.
Vers 21h30, Eric Ciotti regagne le siège de son parti après sa tournée des plateaux de télévision. « Il est hors de question de nouer une quelconque forme d’alliance ou de coalition avec une puissance qui a mis la France dans cet état. Le pays a exprimé un vote d’opposition au Président de la République », a-t-il déclaré dans un bref discours. A ses côtés, François-Xavier Bellamy a également décliné toutes les mains tendues de la majorité : « Nous n’avons évidemment pas l’intention de nous allier, de nous dissoudre, de nous renier. »
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