C’est le constat fait par le médiateur de France Travail dans son rapport sur l’année 2023. A l’origine de cette situation, des versements injustifiés, depuis des mois, voire des années, de l’Allocation d’Aide à l’Emploi retour à l’emploi (ARE).
Des retraités contraints de rembourser des sommes allant de 5 000 à 100 000 euros. C’est le constat fait par le médiateur de France Travail dans son rapport sur l’année 2023. A l’origine de cette situation, les versements injustifiés, depuis des mois, voire des années, de l’Allocation d’aide à l’emploi au retour à l’emploi (ARE) et dont l’organisme est responsable. cherche maintenant à récupérer. “Les sommes réclamées atteignent couramment des dizaines de milliers d’euros”indique le médiateur dans son rapport d’avril.
A l’origine de ces importants trop-perçus se trouve un problème de transmission à Pôle emploi (ancien nom de France Travail) des données de la Caisse de retraite et d’assurance maladie professionnelle (Carsat). Qui comportait le plus souvent une date prévisionnelle de départ à la retraite et donc, pour Pôle emploi, un moyen de prédire le moment où la pension de retraite remplacerait l’ARE.
Or, les données de certains allocataires de la Carsat seraient entrées en conflit avec celles détenues par Pôle emploi. Provoquant des changements dans le “des dates d’interruption de paiement de l’ARE (…) de quelques mois à plusieurs années”souligne le médiateur dans son rapport.
Dans le détail, la cause principale de cet écart est le fait que les agences de Pôle emploi avaient jusqu’à présent l’habitude de demander un simple dossier de carrière fourni par les demandeurs d’emploi, pour consigner la date prévue de leur départ à la retraite au tarif plein. Plutôt que d’exiger un justificatif officiel délivré par la Carsat. « Le dossier de carrière incomplet a eu pour effet d’amener les conseillers à enregistrer une date prévisionnelle erronée »explique le rapport.
Les bénéficiaires concernés doivent désormais rembourser le trop-payé. Le problème est que, comme ils étaient encore considérés comme des demandeurs d’emploi pendant ces périodes, ils ne recevaient pas leur pension de retraite. De ce fait, les bénéficiaires concernés sont contraints de payer sans disposer des fonds nécessaires pour compenser ces erreurs. D’autant que la Carsat ne prévoit pas de rétroactivité sur le versement des pensions de retraite.
Le rapport décrit de nombreuses demandes et plaintes adressées à “toutes les régions” concernant ces trop-payés. “Ceux-ci doivent faire l’objet d’un traitement spécifique par Pôle emploi qui, au cas par cas, doit trouver des solutions adaptées à chaque situation avec les autres acteurs concernés”, rappelle le médiateur. Toutefois, compte tenu de l’ampleur de la situation, cette dernière a adressé le 30 août une note d’avertissement au directeur général de Pôle emploi. Il recommande que le problème soit rapidement abordé au niveau national conjointement avec la Cnav et l’Unedic.
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