Cahier de bureau. Les salariés sont un peu plus nombreux au bureau. La baisse générale de l’absentéisme observée au printemps par les études Malakoff Humanis et l’Observatoire de la performance sociale Diot-Siaci s’est confirmée jeudi 5 septembre pour le secteur privé.
Le Baromètre de l’absentéisme 2024 de Willis Towers Watson (WTW), construit à partir des déclarations sociales nominatives (DSN) de 420 280 salariés de 2 196 entreprises sur une période de cinq ans, montre un taux d’absentéisme de 4,8% en 2023 contre 5,4% un an plus tôt. Sans être le grand retour au bureau avec un taux de 3,8% comme en 2019, on compte déjà un peu moins d’absents que ces dernières années ; 94% des absences en 2023 sont dues à la maladie.
Ce sont les absences de moins de trois mois qui sont en baisse par rapport à 2022, année de la vague du variant Omicron. Les absences de quatre à sept jours ont quasiment diminué de moitié. La proportion de salariés qui s’arrêtent au moins un jour dans l’année est passée de 43 % à 34 %. De précédentes études avaient vu l’impact du télétravail, qui réduit le nombre d’absences courtes, dans la mesure où les télétravailleurs choisissent de poursuivre leur activité à distance plutôt que de prendre des congés lorsqu’ils ne sont pas trop malades.
L’étude WTW qui identifie les « populations à risque » Et « causes potentielles »autrement dit qui s’absentent et pourquoi, constate que la diminution des absences en 2023 est ainsi moins marquée pour les femmes (– 8 %), surreprésentées dans les activités non télétravaillables des secteurs de la santé ou de l’hôtellerie-restauration, que pour les hommes (– 12 %). Elle concerne en revanche tous les secteurs d’activité et toutes les catégories socioprofessionnelles à différents niveaux. Le taux d’absentéisme des cadres est de 2,3 % et celui des ouvriers de 6,9 % avec des durées plus longues (vingt-huit jours d’absence en moyenne) « lié à la pénibilité de certains métiers »spécifie WTW.
Vendredi, journée de bureau vide
L’étude note également que moins le statut d’emploi est stable, moins l’absentéisme est élevé : 2,1 % d’absentéisme en CDD contre 5 % en CDI, et que le vendredi reste le jour des bureaux vides. L’augmentation du taux d’absentéisme est étonnamment continue tout au long de la semaine : lundi 4,8 %, mardi 4,9 %, mercredi et jeudi 5 % et vendredi 5,1 %. Sur ce point, « Malheureusement, nous n’avons pas d’explications qualitatives. »commente un porte-parole de WTW. De quoi alimenter les interrogations des employeurs les plus méfiants.
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