Les sanctions seront-elles efficaces ?

LLa sanction a été annoncée mardi 24 septembre. « À l’issue d’une procédure contradictoire », l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) indique avoir infligé une amende de 8 millions d’euros à 11 laboratoires pharmaceutiques pour n’avoir pas respecté leurs obligations de stockage de sécurité. « Face à une situation inédite », le régulateur du médicament a donc décidé de frapper fort en exigeant qu’ils prennent « des mesures pour prévenir et réduire les pénuries de médicaments ».

Parmi les laboratoires épinglés pour stocks insuffisants, “les principaux sont Biogaran, Sandoz, Viatris : les plus grosses sanctions concernent les médicaments génériques, ce qui correspond aux principales ruptures d’approvisionnement que l’on a pu constater ces dernières années”, a précisé à l’AFP le directeur général par intérim de l’ANSM, Alexandre de La Volpilière. Le laboratoire Biogaran, champion français des génériques, a notamment été sanctionné pour stocks insuffisants d’irbésartans, des antihypertenseurs.

« Mettre en péril le pronostic vital des patients »

Depuis septembre 2021, l’Agence impose aux fabricants de constituer deux mois de stocks pour leurs médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) afin de prévenir les tensions ou ruptures d’approvisionnement. Les traitements concernés sont ceux pour lesquels « une interruption de traitement est susceptible de mettre en péril le pronostic vital des patients à court ou moyen terme (…) Lire la suite