Les partis indépendantistes, qui dirigent la Catalogne depuis une décennie, ont perdu ce dimanche 12 mai leur majorité au parlement régional. Ce scrutin a été remporté par les socialistes du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, six ans et demi après la tentative de sécession de 2017.
Dans Catalogne, après le dépouillement de plus de 98 % des bulletins de vote, les trois groupes indépendantistes dont celui de Carles Puigdemont, qui disposait jusqu’ici de la majorité au parlement régional, n’ont obtenu que 59 sièges. C’est la première fois depuis 1984 qu’ils sont sans majorité.
Les socialistes ont obtenu 42 sièges, soit neuf de plus que lors du dernier scrutin. Cette victoire des socialistes met fin à une décennie de gouvernements séparatistes. Avec une majorité absolue de 68 sièges, la formation d’une coalition gouvernementale semble cependant inévitable.
Dans le détail, le parti de Carles Puigdemont, Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne), a remporté 35 sièges. L’autre grand parti séparatiste, l’ERC (Gauche républicaine de Catalogne) de l’actuel président régional Pere Aragonès, a perdu beaucoup de terrain et a obtenu 20 sièges tandis que l’autre parti indépendantiste d’extrême gauche CUP a obtenu quatre sièges. Lors des précédentes élections régionales de février 2021, ces trois partis avaient obtenu un total de 74 sièges, permettant au bloc indépendantiste de continuer à gouverner la région.
Un jeu d’alliances
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