Les six sous-marins australiens de type Collins seront modernisés pour un coût minimum d’environ 3 milliards d’euros

Les six sous-marins australiens de type Collins seront modernisés pour un coût minimum d’environ 3 milliards d’euros

Alors que deux d’entre eux doivent être réparés après la découverte de problèmes de corrosion sur leurs tubes lance-torpilles, les six sous-marins de type Collins déployés par la Royal Australian Navy (RAN) vont enfin être modernisés… mais dans une moindre mesure que prévu, malgré un investissement pouvant atteindre 5 milliards d’Australiens (soit environ 3 milliards d’euros). C’est en effet ce qu’a annoncé le ministère australien de la Défense, via un communiqué publié le 5 juin.

Baptisé LOTE (Life Of Type Extension), ce programme vise à prolonger la durée de vie de ces six unités jusqu’à l’admission en service des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) que Canberra doit se procurer via le pacte AUKUS (Australie – Royaume-Uni – États-Unis), signé en septembre 2021. Cela a entraîné l’annulation de la commande de 12 sous-marins Shortfin Barracuda (ou classe « Attack ») du groupe naval français.

Pour rappel, il est prévu que le RAN reçoive trois SNA de type Virginia de fabrication américaine, les cinq suivants provenant du programme britannique SSNR (rebaptisé SSN-AUKUS). Ce calendrier est toutefois théorique compte tenu des difficultés que rencontre l’US Navy à aligner le nombre de SNA requis dans son contrat opérationnel.

Quoi qu’il en soit, les sous-marins de type Collins devront être maintenus en service jusque dans les années 2030. Toutefois, les ambitions précédemment affichées pour leur modernisation ont été revues à la baisse. Ainsi, il n’est plus question de leur permettre d’embarquer des missiles de croisière Tomahawk, le ministère australien de la Défense ayant finalement estimé qu’une telle opération ne serait « pas viable » et qu’elle ne représenterait pas « un bon rapport qualité-prix ».

Aussi, cette capacité de frappe vers les terres ne concernera, à court terme, que les « destroyers » de la classe Hobart, voire les frégates de la classe Hunter.

Une autre opération visant à accroître l’efficacité de ces sous-marins a également été abandonnée. Ainsi, il a été décidé d’abandonner l’intégration d’un mât optronique (conçu par Safran) car cela aurait « ajouté de la complexité et des risques au » programme LOTE. Mais, alors qu’il a déjà dépensé 20 millions d’euros pour un tel dispositif, le ministère australien de la Défense avance un autre argument. « Le futur SSN-AUKUS ne sera pas non plus équipé de cette conception particulière », a-t-il soutenu.

Le programme LOTE « garantira la disponibilité future des sous-marins de la classe Collins, sans compromettre la sécurité des sous-mariniers » et « souligne l’engagement inébranlable du gouvernement (albanais) à assurer la sécurité des Australiens en garantissant que les forces de défense australiennes disposent des capacités dont elles ont besoin pour dissuader les adversaires potentiels », a commenté Pat Conroy, ministre des Industries de défense.