UEncore une fois, c’est vers lui que convergent tous les regards, sur lui que tout repose, autour de lui que tout s’organise. Le discours sur l’Europe que doit prononcer le chef de l’Etat jeudi 25 avril à la Sorbonne, en mémoire et dans la continuité de celui qu’il a prononcé le 26 septembre 2017, marquera l’entrée de la majorité dans la campagne des élections européennes. Le vrai, celui qui compte.
Il en va de même pour l’histoire macronienne. Tout ce qui s’est passé avant est voué à disparaître : les mauvais sondages, l’envolée du Rassemblement national (RN), la difficulté qu’éprouve depuis des semaines la tête de liste Valérie Hayer (Renew) à incarner et à défendre la politique européenne de l’exécutif. dans une campagne dominée par les préoccupations nationales : pouvoir d’achat, santé, immigration, sécurité.
Est également balayée la surprise puis les divisions du gouvernement et de la majorité face au brusque creusement des déficits publics ou encore à la saturation de l’espace télévisuel par des informations violentes impliquant des mineurs.
Laissez parler le Président de la République et tout commencera pour de bon. Au contraire, il laisse faire, et tout va continuer à s’effondrer. Du début à la fin, l’aventure commencée en 2017 reste centrée autour de la figure d’un homme qui croit en son destin, n’a peur de rien, affiche un optimisme irréductible devant ses proches là où tant d’autres dans la majorité doutent et prennent. abri. Les sondeurs prétendent peut-être que l’écart de 10 points ou plus entre les listes Bardella et Hayer est difficile à combler, mais il le croit fermement. Cette campagne n’est pas perdue, foi du président !
Certes, la cause européenne mérite d’être soulevée haut et fort, car elle est indissociable de l’action et des résultats des Présidents de la République. Emmanuel Macron est d’autant plus enclin à s’impliquer qu’il n’a jamais eu honte de l’Europe ni ne s’est laissé dominer par elle. Il n’a pas eu besoin, comme François Mitterrand, d’initier le tournant impopulaire de l’austérité de 1983 pour démontrer sa profonde conviction qu’en dehors de l’Union européenne, il n’y a pas de salut. Il ne s’est pas transformé, comme Jacques Chirac, en un Européen résigné après avoir été le critique de« infeudation ».
En 2016, la construction européenne fut son acte de foi de candidat face à l’épuisement de la droite et de la gauche, minées par leurs contradictions internes sur le sujet. En 2017, l’Europe était le cheval de bataille du président qu’il est devenu, avec la mise en avant du concept de souveraineté européenne, appuyé par celui d’identité européenne. Il ne s’agit pas d’effacer les nations, mais au contraire d’éviter leur effacement en augmentant leur pouvoir d’agir dans un monde globalisé. Une nouvelle approche qui, à l’époque, bousculait la routine européenne et réveillait la méfiance à l’égard de l’incurable prétention française au leadership.
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