Les syndicats de l’industrie automobile belge protestent contre les suppressions d’emplois annoncées

Les constructeurs de voitures électriques sont plus lourdement touchés par les difficultés du secteur, à l’image d’Audi Bruxelles, qui prévoit des licenciements à partir d’octobre 2024.

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Une grande manifestation est prévue lundi 16 septembre dans les rues de Bruxelles à l’appel des syndicats belges de l’automobile. Ils s’inquiètent des suppressions d’emplois annoncées dans le secteur. Les constructeurs de voitures électriques sont particulièrement touchés, victimes d’un fort ralentissement du marché européen sous la menace de la concurrence chinoise.

Une usine est particulièrement symbolique de ces difficultés : Audi Bruxelles, où des salariés volontaires sont censés reprendre le travail mardi 17 septembre après plusieurs semaines de grève.

Depuis qu’Audi a annoncé l’an dernier l’arrêt de la production de son modèle électrique Q8 à Bruxelles, 4.200 salariés et sous-traitants ont le sentiment d’être en sursis. Aucun nouveau modèle n’a été annoncé pour la production et les premiers licenciements sont attendus en octobre.

« Pour l’instant, nous ne savons pas où nous allons ni qui sera licencié en octobre. Quel avenir ? Il n’y en a pas. Ils ont été assez clairs à ce sujet. »déclare Constantino Blumetti, qui travaille chez Audi Bruxelles depuis 27 ans. “S’il a besoin de 10 000 ou 20 000 voitures, nous les fabriquerons. Nous n’avons rien demandé, nous n’avons pas demandé ce désastre.”il dénonce.

Après plusieurs semaines de blocage, la production est censée reprendre mardi avec les ouvriers volontaires, mais le cœur n’y est plus. Johan Durieux, 27 ans d’ancienneté chez Audi, a le sentiment d’un pari perdu.

« On nous a toujours fait croire que nous aurions un avenir dans cette usine. L’électrique ne marche pas, vous voyez le prix de la voiture que nous fabriquons ici à Bruxelles ? C’est au moins 90 000 euros ! Ce n’est pas possible de vendre des voitures comme ça. »

Johan Durieux, employé d’Audi Bruxelles

à franceinfo

Selon Sébastien Volder, qui travaille pour un sous-traitant de l’usine, Audi Brussels est emblématique des difficultés de tout un secteur. « Ce n’est pas seulement nous, il y a d’autres usines qui ferment partout en Europe. C’est dommage de dire que l’Europe va dans tous les sens. »il juge.

Dernier espoir pour les salariés et sous-traitants d’Audi Bruxelles : qu’un repreneur soit désormais trouvé pour leur usine.

Elise

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