les ventes de voitures électriques continuent de baisser en Europe

La réduction, voire la suppression, des aides à l’achat de voitures 100 % électriques, qui excluent tout type de carburant, dans certains pays, contribuent largement à ce manque d’enthousiasme des clients. La quasi-totalité des Etats contraints à des économies budgétaires ont drastiquement réduit les subventions, à quoi s’ajoute le niveau encore élevé des taux d’intérêt qui renchérit le coût du crédit et celui du leasing (location longue durée). En attendant des jours meilleurs et des véhicules plus autonomes, les ménages reportent leurs projets d’acquisition de nouveaux véhicules.

En mars, nous étions dans un marché des voitures 100% électriques en baisse de 11,5% sur un an en Europe. Un net ralentissement qui se traduit par une baisse logique de la part de marché des modèles à batterie : 13% du total des véhicules vendus sur le Vieux Continent.

Une situation très différente d’un pays à l’autre

L’Italie est en tête des pays où les ventes ont le plus chuté en mars sur un an : -35%. L’Allemagne arrive en deuxième position avec des ventes en baisse de 29%, la France fait exception et a vu ses ventes augmenter de près de 11% en mars. Un phénomène probablement temporaire et dû en grande partie aux baux sociaux mis en place au 1er janvier. Quelque 50 000 commandes ont été passées et les livraisons des constructeurs s’accélèrent. Mais le système, qui permet aux ménages modestes de louer une voiture 100 euros par mois pendant au moins trois ans pour 100 euros par mois, est suspendu et devrait reprendre l’année prochaine.

Les deux porte-étendards, Volkswagen et Stellantis, sont les plus touchés : avec des baisses respectives de 9 et 25 %. Renault limite les dégâts à moins 2%. La plus grosse chute en Europe revient à l’américain Tesla : -30%. Seul Toyota voit ses ventes augmenter… tout cela dans un marché européen qui voit arriver les constructeurs chinois à prix cassés : après BYD, le groupe Chery compte produire en masse et vendre depuis l’Espagne où il s’implante. Un défi de taille pour les constructeurs européens qui nécessitera de nouveaux investissements et efforts technologiques, et peut-être sociaux.