les Verts organisent les premières discussions avec LFI et le PCF, mystère sur la participation du PS

Il était 16 heures précises lorsqu’une poignée d’insurgés, menés par le coordonnateur du mouvement Manuel Bompard, franchissent la porte du siège parisien des écologistes. Dans l’enceinte, qui reste fermée à la presse, se tient une réunion sur la stratégie à adopter à gauche pour remporter les législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet. Sur place, les Insoumis ont retrouvé Marine Tondelier, patronne des Verts. , à l’origine de l’invitation. Fabien Roussel, qui dirige le Parti communiste français, est également présent, contrairement au premier secrétaire du PS, Olivier Faure, qui n’a pas fait le déplacement.

Mais en fin de compte, plusieurs versions contradictoires s’affrontent au sein des rangs socialistes sur la présence, ou non, d’une délégation les représentant. Il faut dire qu’au lendemain de l’annonce par Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale, l’enjeu de ce rendez-vous est de taille. Il s’agit de créer les conditions d’une union des forces de gauche susceptibles de remporter les élections qui auront lieu dans moins de trois semaines.

En route vers le siège des Écologistes, le leader mélenchoniste a exprimé son souhait de «poser les bases d’un nouveau Front populaire, d’un accord politique qui nous permette de nous présenter ensemble aux prochaines élections législatives“. Il a ainsi adopté l’expression de “Front populaire» repris dimanche soir par le député Insoumis François Ruffin, et repris en chœur depuis lundi matin par les socialistes, écologistes et communistes. Comme si cela présentait pour eux un double avantage : d’une part, éviter de ressusciter le sigle répulsif de « Nupes », une banderole créée en 2022 et abandonnée depuis l’attaque terroriste du Hamas contre Israël ; et d’autre part maintenir l’hypothèse d’une alliance qui pourrait se nouer sans la figure clivante de Jean-Luc Mélenchon.