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Les vidéos d’un avocat de la défense suscitent la polémique sur les réseaux sociaux

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Avocate de deux accusés, l’avocate de la défense Nadia El Bouroumi s’exprime régulièrement sur ses réseaux sociaux au sujet du procès en cours, provoquant la colère du grand public pour son ton désinvolte.

Ses courtes interventions ont suscité l’ire des internautes sur les réseaux sociaux. Maître Nadia El Bouroumi, avocate de deux accusés dans le procès hors norme des viols de Mazan, a diffusé sur Instagram des stories sur le déroulement des audiences qui ont vu 51 hommes jugés à Avignon pour les viols de Gisèle Pelicot, inconsciente au moment des faits car droguée par son ex-mari Dominique Pélicot. Sur un ton décontracté, l’avocate relate les débats à grand renfort d’anecdotes, d’opinions personnelles et d’emportements.

Dans une séquence, par exemple, elle revient sur la sentence prononcée par Me Guillaume de Palma, avocat de plusieurs accusés, qui avait déclaré : « Il y a viol et viol. “Une formulation qui avait suscité la polémique. Cette phrase a été réinvitée le lendemain au tribunal.”Là, le procureur général pose une question en disant : « Que pensez-vous d’un avocat qui dit ça ? »dit M.et Nadia El Bouroumi dans une story Instagram. Et cela crée un buzz dans le buzz (sic). Ce n’est pas normal. L’avocat rencontre le président pour lui dire qu’on ne peut pas continuer comme ça.” Juste après, une autre histoire : « Ça chauffe dans les tribunaux ! »“.

« Je sors du procès Pelicot. Ouf ! »

À la fin de cette journée tendue, sans sa robe d’avocate, elle s’exclame : « Jee sort du procès Pelicot. Pfiouuuuu!» Puis, assise dans sa voiture, elle se filme en train de conduire.Elle avait besoin d’entendre que nous étions des avocats de la défense, que nous n’avions rien contre elle et que c’était douloureux d’être là, mais que nous faisions notre travail.“Je ne sais pas ce que c’est que de se passer”, explique-t-elle, après des échanges houleux avec Gisèle Pelicot quelques heures plus tôt. Cette dernière s’était indignée des questions acerbes sur sa sexualité et son mode de vie posées lors du procès.Ce n’est pas, comme cela a été rapporté dans la presse, qu’elle s’en est pris à nous. Ce n’est pas du tout le même travail, la même histoire.», insiste Nadia El Bouroumi.

Ce type de sortie en tant qu’avocat n’est pas a priori interdit par l’article 3 du Code de déontologie des avocats.L’avocat exerce ses fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité, dans le respect des termes de son serment.c’est écrit. Mais l’avocate semble parfois flirter avec les limites fixées par l’article. Une autre publication, par exemple, la met en scène accompagnée de la chanson “Réveille-moi avant de partir» (« Réveille-moi avant de partir », en français), avec le commentaire : «A tous les extrémistes de pensée qui tentent de me museler ! Pour vous !

Elle ne « comprend pas ce qui est choquant »

Ce vendredi matin, face à de nombreuses critiques, l’avocate s’est exprimée sur BFMTV, toujours au volant de sa voiture, affirmant que les extraits vidéo étaient «déformé” et admettant ne pas le faire “comprendre ce qui est choquant“. “Ma stratégie n’est pas du tout de dire que Mme Pelicot n’est pas une victime”, elle s’est également défendue, rappelant son statut de« avocate de la défense ». Selon elle, son compte Instagram est un lieu où elle « explique ses journées de travail » pour montrer « la réalité » de son quotidien.

Ses interventions se déroulent dans un contexte tendu, où la sécurité a été renforcée devant la salle d’audience du tribunal de grande instance d’Avignon. L’émotion suscitée dans le public a fait déferler une foule de curieux dans les couloirs de la cour d’assises. Les apparitions de Gisèle Pelicot y sont particulièrement applaudies tandis que les dizaines d’accusés quittent régulièrement la salle sous les sifflets et les huées.

Le parcours qui a conduit Nadia El Bouroumi à devenir actrice dans ce procès hors du commun est tout aussi extraordinaire. Neuvième enfant d’une fratrie de dix, elle a été forcée par ses parents à se marier à seulement 16 ans, raconte Le Dauphiné Battue par son mari, elle s’enfuit à Orange (Vaucluse), avec son fils et reprend ses études de comptabilité-secrétariat, tout en travaillant comme vendeuse. Après un second mariage, elle se retrouve veuve à 26 ans, avec deux nouveaux enfants, et entreprend des études de droit pour devenir avocate. Elle travaille à côté comme coiffeuse le week-end et achète même son propre salon.

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Anna

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