Les voitures électriques chinoises inondent le secteur

Derrière les barbelés, à l’abri des regards, des milliers de voitures, électriques pour la plupart de fabrication chinoise, sont stockées dans les terminaux portuaires belges. Leur nombre n’a cessé d’augmenter. Pour le moment, les voitures électriques chinoises se vendent moins bien, puisque plusieurs pays ont retiré les bonus écologiques lorsque le véhicule vient de Chine.

La Chine produit plus qu’elle ne consomme

“Les ventes ont chuté de 10 à 20 % en mars. Comme il s’agit principalement de marques chinoises, elles sont vendues sur Internet et ne disposent pas d’un grand réseau de revendeurs. Tout ce qui n’est pas vendu est stocké dans les ports“, explique Roel Gevaers, chercheur à l’Université d’Anvers (Belgique) et spécialiste des supply chains.

La Chine, de son côté, continue de surproduire : jusqu’à 30 millions de véhicules par an, dont près de la moitié sont des véhicules électriques. Le marché local n’en absorbant que les deux tiers, les entreprises chinoises cherchent à vendre le reste à l’étranger. 4,1 millions de voitures chinoises ont été exportées en 2023, soit une augmentation de 58 %. Pékin subventionne l’industrie et les voitures sont vendues jusqu’à 20 % moins cher qu’un modèle européen équivalent. La Commission européenne a lancé une enquête pour évaluer la concurrence.