La tension entre l’Espagne et l’Etat hébreu risque de s’intensifier encore après la décision de Madrid, annoncée jeudi 6 mai, de se joindre à la plainte pour génocide déposée contre Israël par l’Afrique du Sud devant la Cour de justice internationale. L’Espagne devient ainsi la deuxième nation européenne, après l’Irlande, à se joindre à cette plainte. Cette décision intervient une semaine après la reconnaissance de l’État palestinien par le gouvernement de Pedro Sánchez.
Avec notre correspondant à Madrid, Diane Cambon
L’Espagne poursuit sa stratégie diplomatique pour forcer Israël pour arrêter les attaques contre le gang Gaza. Lors d’une courte conférence de presse surprise, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a expliqué pourquoi l’Espagne prenait la décision de se joindre au dossier sud-africain contre Israël pour génocide présumé dans la bande de Gaza.
L’Espagne considère qu’Israël doit être poursuivi pour n’avoir pas tenu compte des demandes de cessez-le-feu émises par l’ONU le 24 mai.
L’Espagne s’est distinguée sur la scène internationale en critiquant ouvertement les attaques israéliennes dans la bande de Gaza depuis octobre.
Madrid propose une sortie diplomatique du conflit qui passe par la reconnaissance de l’État de Palestine. Cela a été officialisé la semaine dernière au Parlement espagnol, provoquant la colère d’Israël.
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