l’esprit des Jeux tente de s’inviter dans les établissements scolaires

Durant l’année 2022-2023, Sarah, une parisienne de 7 ans, a été scolarisée dans une classe multi-niveaux CE1-CM2. Toutefois, ce n’est pas de cette spécificité dont on lui parle le plus. Ce dont tout le monde se souvient, c’est que Sarah appartenait au « Classe olympique » de l’école A située 10, rue Lambert, dans le 15ème arrondissement de Paris. Match de rugby en fauteuil roulant, rencontre avec la judoka Clarisse Agbégnénou, visite du musée olympique de Lausanne (Suisse)… Elle et ses camarades ont multiplié les sorties et activités liées aux Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) sous la houlette d’une maîtresse” dynamique et passionné de sport »selon les propos d’Aurélien, le père de Sarah.

Pourtant, la petite fille ne retient pas grand chose du meeting de Paris 2024 – qu’elle ne compte pas suivre – si ce n’est qu’il y aura « beaucoup de sports différents ». Sa pratique sportive n’a pas non plus augmenté et la rencontre avec un champion de tatami ne lui a pas donné envie d’enfiler un kimono. Mais peu importe qu’elle ne se soit pas transformée en mini-athlète, “cela“C’était une belle opportunité”, » s’enthousiasme son père.

La classe olympique n’a pas vu le jour à l’approche des JOP. Créé en 2012 par le Comité National Olympique et Sportif français (Cnosf), le dispositif vise à « développer la culture et les valeurs de l’Olympisme auprès des élèves du primaire et du secondaire et en faire un véritable support d’apprentissage »détaille Véronique Moreira, vice-présidente du Cnosf chargée des questions d’éducation.

Cette année, 3 332 classes ont porté les couleurs olympiques et 82 000 élèves ont été impliqués. Même si ce chiffre n’est pas spectaculaire, quand on considère que la France compte 12 millions d’élèves, de la maternelle au lycée, il est en nette augmentation. En 2022-2023, il y avait 1 054 classes dites olympiques pour 24 627 élèves concernés. L’effet d’attraction de Paris 2024 est indéniable.

“On ne parle pas de notion de concurrence”

Dans l’école maternelle Louis Aragon d’Hermès, petite commune de l’Oise, toutes les sections sont olympiques cette année. Entre les randonnées contées, les activités avec le club de gymnastique local, ou encore la visite des athlètes et para-athlètes dans les classes, les tout-petits ont eu mille occasions d’entendre parler du sport en général et des JOP en particulier.

« Au-delà du rendez-vous de cet été et de la rentrée, il s’agit de leur montrer l’importance de l’activité physique et de transmettre un message d’encouragement au dépassement de soi », souligne Cyril Plé, doublement intéressé par le sujet puisqu’il est directeur de l’école et vice-président du comité olympique et sportif des Hauts-de-France.

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