La proclamation de l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie a été ratifiée mercredi en Conseil des ministres à Paris et entrera en vigueur « à partir de 20 heures ce soir, heure de Paris » (5 heures jeudi à Nouméa), a annoncé le porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot.
Parallèlement, Gabriel Attal présidera une « cellule interministérielle de crise » au ministère de l’Intérieur « pour contrôler (sa) bonne application et (son) opérationnalisation », a ajouté Prisca Thévenot à l’issue du Conseil des ministres.
Depuis les premières altercations dans la journée de lundi, en marge d’une mobilisation indépendantiste contre la réforme constitutionnelle, deux violentes nuits d’émeutes ont secoué l’île.
Conformément à l’application du décret instituant l’état d’urgence, « l’Etat disposera de pouvoirs renforcés pour assurer le maintien de l’ordre », il pourra notamment « prononcer des interdictions de circulation, des assignations à résidence et des perquisitions » mais aussi de remettre les armes, a déclaré le porte-parole du gouvernement.
« S’il s’agit de fermeté, il faut aussi faire preuve d’agilité, pour pouvoir voir quels éléments, quels systèmes seraient les plus susceptibles d’être mis en place immédiatement ou un peu plus tard », a-t-elle souligné.
Près de 1.800 agents des forces de l’ordre sont « mobilisés sur place » et 500 autres viendront les « renforcer », l’armée étant mobilisée pour aider à leur acheminement, a encore détaillé Mme Thévenot.
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