L’extrême droite autrichienne n’a jamais été aussi puissante… ni aussi isolée

Voici donc le tour de l’Autriche. L’extrême droite s’est hissée pour la première fois en tête d’une élection nationale, grâce au Parti de la liberté (FPÖ). La nouvelle a fait le tour du monde dimanche 29 septembre.

Le FPÖ sera donc le parti le plus puissant de la prochaine législature, mais sans doute aussi le plus isolé. Trop extrême pour réussir à former une coalition et convaincre les conservateurs du Parti populaire (ÖVP) de s’allier à lui. Trop faible pour résister à des décisions prises à la majorité des deux tiers (par les autres partis représentés au Parlement).

Son président, Herbert Kickl, a atteint son objectif grâce à une stratégie taillée sur mesure pour chacune de ses cibles. Il a su galvaniser ses fidèles partisans par ses discours agressifs, tout en présentant au grand public un visage le plus inoffensif possible. Ses affiches de campagne promettaient « cinq belles années ».

Un chant nazi lors d’un enterrement

Mais il serait extrêmement imprudent d’édulcorer le programme du FPÖ en le réduisant à ce slogan. Parce que cette fête ne manque jamais une