Le FPÖ, qui a déjà participé à trois reprises au gouvernement avec les sociaux-démocrates et les conservateurs, a remporté les élections européennes pour la première fois.
Le parti d’extrême droite autrichien FPÖ a demandé mardi à pouvoir nommer un commissaire européen pour « remigration »après sa victoire aux élections européennes où il est arrivé premier pour la première fois. « Ce que j’ai remarqué ces dernières semaines pendant la campagne, c’est qu’il faut avant tout une politique migratoire raisonnable, qu’il y a un besoin de remigration »a déclaré le secrétaire général Christian Hafenecker lors d’une conférence de presse. « Nous avons besoin d’un commissaire à la remigration »il ajouta.
Le FPÖ, qui a participé à trois reprises au gouvernement avec les sociaux-démocrates et les conservateurs dans le passé, revendique le concept controversé de « remigration ». Non applicable en l’état actuel du droit, elle vise l’expulsion massive des étrangers et l’obligation d’assimilation pour les citoyens naturalisés.
Un sujet récurrent au sein de l’extrême droite autrichienne et allemande
C’est en novembre 2023 que le leader radical du parti autrichien, Herbert Kickl, a déclaré ouvertement pour la première fois vouloir dépouiller les Autrichiens d’origine étrangère de leur nationalité et les expulser. « qui refusent systématiquement de s’intégrer ». En Allemagne voisine, une réunion sur ce sujet au même moment avec des membres du parti allemand d’extrême droite AfD a provoqué des manifestations massives.
Le Parti autrichien de la liberté (FPÖ), fondé par d’anciens nazis, est arrivé dimanche en première position aux élections européennes avec 25,4% des suffrages, signant une victoire sans précédent dans un scrutin national. Il souhaite donc pouvoir choisir le commissaire que l’Autriche enverra prochainement à Bruxelles. Mais c’est une prérogative du gouvernement, formé d’une coalition entre les conservateurs, arrivés en deuxième position (24,5%), et les écologistes. Le FPÖ, favori en Autriche pour les élections législatives prévues fin septembre, siège au Parlement européen dans le groupe Identité et démocratie (ID), avec le Rassemblement national (RN). ID a récemment exclu l’AfD de ses rangs, à la suite de plusieurs scandales.