L’humoriste de France Inter Guillaume Meurice licencié pour « déloyauté répétée »

L’humoriste était suspendu depuis début mai en raison de ses propos controversés à l’égard du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

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Guillaume Meurice à Paris, le 5 avril 2017. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

L’humoriste de France Inter Guillaume Meurice, suspendu depuis début mai, a été licencié pour « faute grave », a-t-il annoncé mardi 11 juin. Dans un mail envoyé en fin de matinée aux collaborateurs de France Inter, la PDG de Radio France, Sibyle Veil, a expliqué qu’elle avait pris cette décision « pour déloyauté répétée envers l’entreprise. »

Guillaume Meurice a été retiré de l’antenne le 2 mai, quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques à l’égard du Premier ministre israélien tenus fin octobre. « En réitérant enfin ses propos à l’antenne du mois d’avril, Guillaume Meurice a ignoré l’avertissement qu’il avait reçu, l’avertissement d’Arcom (le régulateur de l’audiovisuel) et a renversé la décision du procureur », qui avait « les plaignants ont expressément consenti au fait que ‘ces propos alimentent la haine' », se souvient Sibyle Veil. « Il ne nous a laissé d’autre choix que de tirer les conséquences de son obstination et de sa déloyauté répétée »elle explique.

« Au lieu de calmer, il a attisé la polémique pendant des mois. Dans son livre et dans ses interventions médiatiques, il a fait des insinuations non seulement fausses mais gravement préjudiciables à France Inter et Radio France, allant jusqu’à mettre en doute l’indépendance et impartialité de notre travail.

« Au mépris de l’intérêt collectif, il a alimenté les arguments les plus infondés de nos détracteurs »argumente Sibyle Veil, tout en soulignant que « Ni la liberté d’expression ni l’humour n’ont jamais été menacés à Radio France. » « Nous devons faire attention à ne pas nuire davantage à une société déjà traversée par de nombreuses divisions et fractures. Le droit à l’erreur s’applique à tous et s’applique bien entendu dans le domaine de l’humour. Mais le sens du bien commun s’applique également à tous, y compris aux comédiens.conclut le PDG de Radio France.