Vengeance, pouvoir et progrès scientifique sont les thèmes de ces cinq nouvelles noires tirées de “L’Île aux rats” de Jo Nesbø, se déroulant dans un futur étrange et indéterminé, et publiées dans la Série Noire de Gallimard.
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Nous avions découvert l’art de la nouvelle de Jo Nesbo avec De la jalousie. L’écrivain norvégien réédite l’exercice avec Île aux rats, un recueil de cinq nouvelles, dont une de plus de 160 pages qui donne le titre au livre. Ainsi, vengeance, pouvoir, progrès technologique et scientifique sont les thèmes de ces cinq nouvelles, dont la plupart se déroulent dans un futur étrange et indéterminé. Île aux rats, la plus longue de cette nouvelle est une dystopie.
Le monde tremble. Les plus riches se réfugieront dans un territoire sécurisé. Nous sommes au moment de ce départ. Les riches membres de l’élite attendent au sommet d’un gratte-ciel l’arrivée d’un hélicoptère qui les transportera vers ce havre de paix et de sécurité. En contrebas, à leurs pieds, des foules affamées et sans abri luttent pour survivre dans des rues dévastées par les gangs. Nous sommes dans un monde où les sens font cruellement défaut, mais pas les armes.
Ce point de départ est en fait la conclusion d’une histoire de vengeance entre deux amis d’enfance, un riche entrepreneur type patron des GAFAM libertaires, et l’autre, un homme plus modeste resté dans son sillage. Et les deux vont devoir s’affronter car le fils du premier, un adolescent dérangé et sans morale, a tué la fille du second. Le pouvoir, les relations, la corruption du premier, face à la moralité et à l’humanité du second.
Jo Nesbo, avec cette longue nouvelle, excelle dans la construction de cette vengeance, avec évidemment un rebondissement final et une ambiance de fin du monde. Et cet essai de Jo Nesbo dans le pur récit postapocalyptique est plutôt réussi. DONC Île aux ratsc’est la nouvelle la plus longue de ce recueil.
Il y en a d’autres qui sont plus courts, donc ils mettent en tout cas en scène des règlements de comptes meurtriers, des vengeances familiales avec plus ou moins de science-fiction. L’un, Antidote, le plus court du livre, nous présente un homme riche, anglais, peu paternel, qui voit son fils cocaïnomane, un enfant déviant et endetté, tenter de le tuer dans une ferme de serpents au Botswana. L’imagination est jolie, c’est beau. Mais le plus implacable ou insensible aux liens familiaux n’est pas forcément celui qu’on pense.
Jo Nesbo aime punir les personnages les plus cyniques et gourmands. Dans toutes ces nouvelles, ce qui semble intéresser l’écrivain norvégien, ce sont les fondements psychologiques de ces personnages, le bien, le mal, parfois à la limite de la caricature. C’était également le cas de son livre précédent De la jalousie. Encore un recueil de nouvelles très réussi, évidemment sur le thème de la jalousie, et qui paraît dans Pocket.
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