l’immense défi du made in France

Au pays des grands couturiers, le label made in France est rare. Neuf consommateurs sur dix déclarent vouloir acheter français, mais le prix constitue un frein. Dans un atelier près de Paris, Le Slip français, numéro un du prêt-à-porter français, fait confectionner ses sous-vêtements. Son créneau habituel : le slip haut de gamme. Mais depuis quatre ans, la marque perd 10 % de son chiffre d’affaires chaque année. Pour réduire les coûts, il utilise moins de couleurs et le design est simplifié. Moins de 100 000 pièces de sa nouvelle collection, moins chère, ont trouvé preneurs. Onze ans après la création de l’entreprise, c’est la dernière chance de la pérenniser.

Le secteur peine à être durable

Le Made in France représente 3% des ventes de vêtements. L’année dernière, un sous-traitant du fabricant français de jeans 1083 a déposé son bilan. Elle a perdu 10% de chiffre d’affaires sur l’année. Produire en France coûte 4 à 6 fois plus cher qu’en Asie. Pour proposer des jeans à partir de 100 euros, il doit réduire son budget marketing. Le secteur français du prêt-à-porter demande au gouvernement de renforcer ses aides.