Aujourd’hui, c’est jour de course aux North American Indian Days (quatre jours de festivités dédiés au folklore amérindien), à Browning, dans le Montana (au nord-ouest des États-Unis), siège de la réserve des Pieds-Noirs. L’Azéri Coby est confiant. Le cavalier de 20 ans, membre de la tribu Shoshone-Bannock, a déjà effectué son premier changement de monture. Il lui en reste encore deux pour boucler cette épreuve de l’Indian Relay, une course hippique extrême mêlant traditions culturelles et montées d’adrénaline (ci-dessous, une course disputée en juin 2023 sur l’hippodrome d’Emerald Downs à Seattle).
Au moment de se lancer en piste pour la deuxième manche, Azeri et son cheval étaient encore au coude à coude avec leurs sept concurrents lorsque, soudain, un adversaire les a coupés. Le genou de l’Azéri reste coincé entre les deux bêtes et le jeune homme s’effondre au sol, incapable de terminer la course. Son équipe est immédiatement disqualifiée. Cette chute marque sans doute la fin de saison pour le jockey dont plusieurs ligaments sont probablement touchés.
Souvent décrit par les Amérindiens comme “Le tout premier sport extrême d’Amérique”, Le relais indien est une tradition incontournable dans les grandes plaines du nord des États-Unis, notamment dans les réserves du Montana, de l’Idaho et du Wyoming. Ces dernières années, ces courses à sensations fortes ont connu une renommée et une popularité croissantes, et de nouvelles compétitions font leur apparition en Oklahoma, au Nebraska et au Canada. Mais pour les plus passionnés, c’est surtout l’histoire de cette pratique qui compte – et sa signification pour les tribus des plaines qui l’ont inventée.
Des racines au XVIe sièclee siècle
Dans ces courses rapides, les cavaliers doivent effectuer – à cru – trois tours de piste, en changeant de cheval entre chacun avec l’aide de leurs coéquipiers. Ce sport époustouflant est né dans les tribus amérindiennes comme les Shoshone-Bannock, celle des Azeri Coby, dont les membres pratiquent l’Indian Relay depuis plus d’un siècle. L’ancêtre de la discipline telle que nous la connaissons aujourd’hui remonte au début du XVIe siècle.e siècle, à l’époque où les colons espagnols réintroduisirent les chevaux en Amérique du Nord (après leur disparition au cours de la préhistoire).
Chaque année, de mai à septembre, les foules se ruent vers les tribunes pour assister aux courses lors des fêtes tribales et des rodéos. Ils parient sur leurs équipes favorites qui s’affrontent pour tenter de remporter la veste de champion, l’argent et surtout la gloire. Chaque victoire nous rapproche un peu plus des Championnats nationaux de relais indiens (mieux connus simplement sous le nom de « Nationaux »), point culminant de la saison, qui ont lieu chaque année en septembre, lors de la Eastern Idaho Fair à Blackfoot. Comme tous leurs concurrents, Azeri Coby et son équipe, les Tissidimit, r
Aujourd’hui, c’est jour de course aux North American Indian Days (quatre jours de festivités dédiés au folklore amérindien), à Browning, dans le Montana (au nord-ouest des États-Unis), siège de la réserve des Pieds-Noirs. L’Azéri Coby est confiant. Le cavalier de 20 ans, membre de la tribu Shoshone-Bannock, a déjà effectué son premier changement de monture. Il lui en reste encore deux pour boucler cette épreuve de l’Indian Relay, une course hippique extrême mêlant traditions culturelles et montées d’adrénaline (ci-dessous, une course disputée en juin 2023 sur l’hippodrome d’Emerald Downs à Seattle).
Au moment de se lancer en piste pour la deuxième manche, Azeri et son cheval étaient encore au coude à coude avec leurs sept concurrents lorsque, soudain, un adversaire les a coupés. Le genou de l’Azéri reste coincé entre les deux bêtes et le jeune homme s’effondre au sol, incapable de terminer la course. Son équipe est immédiatement disqualifiée. Cette chute marque sans doute la fin de saison pour le jockey dont plusieurs ligaments sont probablement touchés.
Souvent décrit par les Amérindiens comme “Le tout premier sport extrême d’Amérique”, Le relais indien est une tradition incontournable dans les grandes plaines du nord des États-Unis, notamment dans les réserves du Montana, de l’Idaho et du Wyoming. Ces dernières années, ces courses à sensations fortes ont connu une renommée et une popularité croissantes, et de nouvelles compétitions font leur apparition en Oklahoma, au Nebraska et au Canada. Mais pour les plus passionnés, c’est surtout l’histoire de cette pratique qui compte – et sa signification pour les tribus des plaines qui l’ont inventée.
Des racines au XVIe sièclee siècle
Dans ces courses rapides, les cavaliers doivent effectuer – à cru – trois tours de piste, en changeant de cheval entre chacun avec l’aide de leurs coéquipiers. Ce sport époustouflant est né dans les tribus amérindiennes comme les Shoshone-Bannock, celle des Azeri Coby, dont les membres pratiquent l’Indian Relay depuis plus d’un siècle. L’ancêtre de la discipline telle que nous la connaissons aujourd’hui remonte au début du XVIe siècle.e siècle, à l’époque où les colons espagnols réintroduisirent les chevaux en Amérique du Nord (après leur disparition au cours de la préhistoire).
Chaque année, de mai à septembre, les foules se ruent vers les tribunes pour assister aux courses lors des fêtes tribales et des rodéos. Ils parient sur leurs équipes favorites qui s’affrontent pour tenter de remporter la veste de champion, l’argent et surtout la gloire. Chaque victoire nous rapproche un peu plus des Championnats nationaux de relais indiens (mieux connus simplement sous le nom de « Nationaux »), point culminant de la saison, qui ont lieu chaque année en septembre, lors de la Eastern Idaho Fair à Blackfoot. Comme tous leurs concurrents, Azeri Coby et son équipe, les Tissidimit, r