« Dix-neuf unités d’équipement d’espionnage (dans ce cas, des technologies de géolocalisation et d’écoute des appareils mobiles) sont arrivées au bureau logistique de la police indonésienne à Jakarta le 15 juillet 2021. Toutes ont été envoyées par ESW Systems PTE, une société basée à Singapour (pour la somme de) 10,87 millions de dollars“, rapports Tempo. Cette transaction a été révélée par le « laboratoire » de sécurité d’Amnesty International dans un document publié le 1euh peut. Cela montre que l’Indonésie est devenue ces dernières années l’un des plus grands marchés de logiciels espions au monde.
Contacté par Tempo, le chef de la section des relations publiques de la Direction générale des douanes indonésiennes, Sudiro dit : “Notre travail consiste uniquement à garantir que les marchandises entrant en Indonésie sont conformes aux documents fournis.” En conséquence, le responsable ne peut pas confirmer si ces produits étaient destinés à être utilisés à des fins de surveillance.
L’enquête du magazine d’investigation indonésien indique cependant l’utilisation abusive de ces équipements de renseignement pour des attaques numériques contre la société civile : militants écologistes, défenseurs des droits de l’homme, journalistes ou encore universitaires. « Entre janvier 2019 et mai 2022, le laboratoire de sécurité d’Amnesty International a enregistré au moins 90 attaques contre un certain nombre d’appareils numériques appartenant à des militants en Indonésie. »
Une grande partie de ces logiciels espions proviennent d’entreprises basées en Israël – pays avec lequel l’Indonésie a toujours refusé les relations diplomatiques – comme NSO, Candiru, Wintgo et Intellexa. Une information confirmée par le quotidien israélien Ha’Aretz dans l’enquête qu’il a menée conjointement avec Tempo, l’hebdomadaire suisse Ouz et le site de journalisme d’investigation grec Histoire intérieure.
Déjà en juin 2023, Tempo et le consortium IndonésieLeaks avait révélé l’exploitation du logiciel israélien Pegasus en Indonésie pour accéder à des données de conversations, des numéros de téléphone, des photos et des vidéos appartenant à des hommes politiques avant les élections présidentielles et législatives de 2019.
Une accusation démentie à l’époque par l’Inspecteur général de la police, Slamet Uliandi. : “Les écoutes téléphoniques ne concernent que les personnes soupçonnées d’avoir commis un délit”, il a dit à Tempo.
DÉCRYPTAGE - Le chef de la diplomatie, Jean-Noël Barrot, et son ministre délégué à l'Europe, Benjamin Haddad, devront réveiller l'influence…
DÉCRYPTAGE - Les deux fonds candidats, l'américain CD&R et le français PAI, ont jusqu'à lundi soir pour déposer leur offre…
Lando Norris après sa victoire au Grand Prix de Singapour, le 22 septembre 2024. CAROLINE CHIA / REUTERS Voilà de…
Trois morts dans l'effondrement d'un immeuble à Naples ce dimanche 22 septembre. C'est le terrible bilan communiqué sur X par…
l'essentiel Un adolescent de 17 ans a été roué de coups samedi après-midi à Mazamet. Une agression homophobe selon les…
Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, que Les Républicains tentaient en vain d'exclure depuis son alliance en juin avec le…