L’industrie automobile divisée sur les normes environnementales

La guerre des normes automobiles continue à Bruxelles. Alors que constructeurs et équipementiers s’affrontent sur la nécessité de reporter le durcissement des normes CO2 Prévue pour 2025, une autre bataille se joue sur le front des batteries : mesurer leur empreinte carbone. Une filière industrielle majeure, des fleurons européens et 12,9 millions d’emplois sont en jeu.

Sur le premier point, c’est un “note blanche”non signé, de Renault et de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), qui a ouvert le débat public. Il se positionne – ce que confirme un communiqué de l’ACEA – en faveur d’un moratoire de deux ans sur le durcissement prévu de la norme dite CAFE (Corporate Average Fuel Economy). Celle-ci plafonne le niveau moyen d’émissions de CO2 par kilomètre et par voiture vendue, avec une lourde amende pour les constructeurs qui la dépasseraient.

Or, en 2025, la norme actuelle, en vigueur depuis 2021, sera durcie de 15%. Un objectif difficile, voire impossible, à tenir, estiment les constructeurs automobiles, alors que les ventes sont atones et que les voitures électriques, plus chères que les thermiques, sont de moins en moins subventionnées par les Etats. Selon les calculs de la banque Jefferies, l’amende encourue pourrait représenter 2,6 à 7,3 milliards d’euros pour le seul groupe Volkswagen (VW), qui détient 26% du marché européen.

Choix stratégiques

Les constructeurs restent toutefois très divisés sur le décalage temporel de cette nouvelle norme, ou les pénalités qui l’accompagnent. Ceux, comme Stellantis, qui se disent prêts et organisés pour respecter l’objectif CAFE en 2025, estiment qu’il ne serait pas juste d’assouplir un calendrier qui a nécessité des choix stratégiques. Stellantis a par exemple arrêté temporairement de vendre des monospaces (Citroën Berlingo, Opel Combo ou Peugeot Rifter) à motorisation thermique, commercialisant uniquement leur version électrique, tandis que Renault vendait des Kangoo à plein régime, et gagnait des parts de marché.

« Du point de vue de la concurrence, si chère à l’Union européenne, il serait surréaliste de changer les règles maintenant »a déclaré Carlos Tavares, PDG de Stellantis, à l’Agence France-Presse depuis le concours d’élégance automobile de Chantilly, dimanche 15 septembre, ajoutant : « Tout le monde connaît les règles depuis longtemps, tout le monde a eu le temps de se préparer et donc maintenant nous courons. » Il assure que son groupe respectera la norme sans acheter de crédits à d’autres, comme Tesla ou Volvo.

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Elise

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