Dans une période d’interrogations sur la trajectoire de l’économie chinoise, les données sur sa progression au premier trimestre, publiées mardi 16 avril, sont de nature à rassurer, mais pas à clore le débat sur deux sujets cruciaux : la faible confiance des ménages et le problème de la surcapacité. La deuxième économie de la planète a enregistré une croissance de 5,3% sur les trois premiers mois de 2024, selon le Bureau national des statistiques, dépassant symboliquement les 5,2% de l’ensemble de 2023 ainsi que l’objectif fixé par Pékin d’une croissance du PIB de environ 5% pour cette année.
L’économie chinoise a eu du mal à redémarrer après l’abandon de la politique du « zéro Covid », qui la maintenait largement coupée du monde et alors que le marché immobilier, longtemps l’un des moteurs de croissance d’un pays en phase d’urbanisation, est en perte de vitesse. en crise. Les économistes ont donc les yeux rivés sur le détail de ces statistiques pour découvrir ce qui entraîne la Chine dans l’ère post-pandémie de Covid-19. « La croissance est meilleure que prévu »note Wang Tao, économiste en chef pour la Chine à la banque UBS.
La production industrielle joue un rôle important dans ce nouveau modèle. Elle a augmenté de 6,1% sur trois mois par rapport à la même période en 2023, mais a ralenti, à partir de mars, avec une hausse de 4,5% contre 7% en janvier-février. Le président chinois Xi Jinping a fait le développement de « de nouvelles forces productives de qualité » son leitmotiv. Et en fait, le secteur de la haute technologie connaît une croissance de 7,5 %. Mais l’appareil productif chinois est loin de fonctionner à pleine capacité : l’industrie est à 73,6 % de sa capacité, au plus bas depuis quatre ans, alors qu’elle fonctionnait à 75 % sur les trois derniers mois de 2023.
Ce qui ne manquera pas d’alimenter le débat sur la surcapacité chinoise. Ils provoquent des tensions croissantes avec les partenaires commerciaux de la Chine, dont l’Union européenne, qui a déjà ouvert des enquêtes antidumping sur les subventions publiques, notamment dans les secteurs de l’automobile électrique et des éoliennes. Selon l’agence Bloomberg, Bruxelles pourrait également lancer, dans les prochains jours, une procédure concernant la fermeture du marché chinois aux dispositifs médicaux étrangers, un des secteurs où les appels d’offres sont régulièrement fermés aux fournisseurs non chinois.
Remplacement d’équipements industriels
Très scrutés, les indicateurs relatifs à la demande intérieure affichent des résultats mitigés, laissant penser que les ménages chinois restent dans l’incertitude. Les ventes au détail ont augmenté de 5,5% en janvier-février, période qui inclut les vacances du Nouvel An lunaire, sources de dépenses, mais n’ont progressé que de 3,1% sur un an en mars, soit 4,7% sur les trois mois. Le secteur des services, notamment les hôtels et les restaurants, a apporté son aide pendant le Nouvel An chinois. « La reprise est continue, mais modestenote Mmoi Wang. La confiance des consommateurs doit encore s’améliorer. »
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Dans une période d’interrogations sur la trajectoire de l’économie chinoise, les données sur sa progression au premier trimestre, publiées mardi 16 avril, sont de nature à rassurer, mais pas à clore le débat sur deux sujets cruciaux : la faible confiance des ménages et le problème de la surcapacité. La deuxième économie de la planète a enregistré une croissance de 5,3% sur les trois premiers mois de 2024, selon le Bureau national des statistiques, dépassant symboliquement les 5,2% de l’ensemble de 2023 ainsi que l’objectif fixé par Pékin d’une croissance du PIB de environ 5% pour cette année.
L’économie chinoise a eu du mal à redémarrer après l’abandon de la politique du « zéro Covid », qui la maintenait largement coupée du monde et alors que le marché immobilier, longtemps l’un des moteurs de croissance d’un pays en phase d’urbanisation, est en perte de vitesse. en crise. Les économistes ont donc les yeux rivés sur le détail de ces statistiques pour découvrir ce qui entraîne la Chine dans l’ère post-pandémie de Covid-19. « La croissance est meilleure que prévu »note Wang Tao, économiste en chef pour la Chine à la banque UBS.
La production industrielle joue un rôle important dans ce nouveau modèle. Elle a augmenté de 6,1% sur trois mois par rapport à la même période en 2023, mais a ralenti, à partir de mars, avec une hausse de 4,5% contre 7% en janvier-février. Le président chinois Xi Jinping a fait le développement de « de nouvelles forces productives de qualité » son leitmotiv. Et en fait, le secteur de la haute technologie connaît une croissance de 7,5 %. Mais l’appareil productif chinois est loin de fonctionner à pleine capacité : l’industrie est à 73,6 % de sa capacité, au plus bas depuis quatre ans, alors qu’elle fonctionnait à 75 % sur les trois derniers mois de 2023.
Ce qui ne manquera pas d’alimenter le débat sur la surcapacité chinoise. Ils provoquent des tensions croissantes avec les partenaires commerciaux de la Chine, dont l’Union européenne, qui a déjà ouvert des enquêtes antidumping sur les subventions publiques, notamment dans les secteurs de l’automobile électrique et des éoliennes. Selon l’agence Bloomberg, Bruxelles pourrait également lancer, dans les prochains jours, une procédure concernant la fermeture du marché chinois aux dispositifs médicaux étrangers, un des secteurs où les appels d’offres sont régulièrement fermés aux fournisseurs non chinois.
Remplacement d’équipements industriels
Très scrutés, les indicateurs relatifs à la demande intérieure affichent des résultats mitigés, laissant penser que les ménages chinois restent dans l’incertitude. Les ventes au détail ont augmenté de 5,5% en janvier-février, période qui inclut les vacances du Nouvel An lunaire, sources de dépenses, mais n’ont progressé que de 3,1% sur un an en mars, soit 4,7% sur les trois mois. Le secteur des services, notamment les hôtels et les restaurants, a apporté son aide pendant le Nouvel An chinois. « La reprise est continue, mais modestenote Mmoi Wang. La confiance des consommateurs doit encore s’améliorer. »
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